Trois traversiers fermés en raison d’une grève des employés
Pour le moment, trois traversiers au Québec ne peuvent assurer leur service, tandis que deux autres circulent avec des horaires réduits. Ce mouvement de grève, débuté dimanche matin, concerne les officiers de navigation ainsi que les mécaniciens de la Société des traversiers du Québec.
Suspension des services sur plusieurs liaisons
Les traversées entre Québec et Lévis, Matane et Baie-Comeau, ainsi que Sorel et Saint-Ignace-de-Loyola resteront fermées jusqu’à mercredi matin. En revanche, les liaisons reliant Tadoussac à Baie-Sainte-Catherine et L’Isle-aux-Coudres à Saint-Joseph-de-la-Rive fonctionnent, mais avec des horaires limités.
Contexte de la grève et revendications des employés
Les grévistes, membres du syndicat des Métallos, ont décidé d’adopter cette stratégie pour relancer les négociations concernant leur convention collective qui est stagnante depuis deux ans. Le représentant syndical Luc Laberge a souligné que l’employeur ne dispose pas d’un mandat du Conseil du Trésor pour discuter des aspects financiers des négociations. Les derniers échanges avec l’employeur remontent à plus de quatre mois et une rencontre est prévue demain matin.
Une situation qui perdure depuis trop longtemps
Ces employés n’ont pas bénéficié d’une augmentation de salaire depuis trois ans, et Laberge a précisé qu’ils avaient évalué un manque à gagner de 10 dollars par heure en rapport avec le secteur privé lors du début des négociations. À ce jour, cette disparité est encore plus prononcée, rendant l’emploi moins attractif pour de potentiels travailleurs.
Perspectives d’une négociation sans progrès
Le syndicat a prévu un mandat de débrayage de 8 jours, et si aucune amélioration ne se profile, une grève générale illimitée pourrait être envisagée. Cela témoigne d’un certain désarroi parmi les employés face à une situation de négociation qui stagne.
Réaction de la Société des traversiers du Québec
La Société des traversiers du Québec a exprimé sa disposition à continuer les pourparlers. Bien qu’elle déplore l’impact des actions de grève, elle respecte le droit de ses employés à se mobiliser. L’organisme souhaite éviter d’autres interruptions de service à l’avenir et reste ouverte aux discussions, tout en affirmant que le choix des moyens de pression revient aux employés.