Le député de Charlottetown, Sean Casey, a récemment annoncé que des mesures imminentes seraient prises pour aider les travailleurs qui ne peuvent pas bénéficier de l’assurance-emploi. Ce soutien est d’autant plus important en raison des répercussions de la guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis, qui met en péril de nombreux emplois.
Lors d’une interview diffusée sur une station de radio locale, Casey a affirmé que les résidents de l’Île-du-Prince-Édouard n’auraient pas à souffrir d’une attente prolongée si leur emploi venait à être menacé. Il a précisé que les personnes vivant d’un emploi à l’autre, qui perdent leur travail involontairement et ne remplissent pas les conditions d’accès à l’assurance-emploi, devraient bénéficier d’un soutien additionnel.
Des annonces quant à ces mesures devraient faire surface dans les semaines à venir, à condition que la situation actuelle entre le Canada et les États-Unis ne s’améliore pas. Le conflit commercial s’est intensifié, entraînant des droits de douane de 25 % imposés sur divers produits canadiens, alors que le Canada a riposté avec ses propres tarifs sur une vaste gamme de marchandises américaines.
Les conséquences des politiques commerciales se font déjà sentir, et le premier ministre Justin Trudeau a exprimé sa disponibilité à ajuster les critères d’accès à l’assurance-emploi pour soutenir les travailleurs touchés par ces hausses tarifaires. L’administration fédérale met pour l’instant l’accent sur la réponse à l’initiative de l’administration américaine.
Parallèlement, il est essentiel de comprendre que les représailles tarifaires canadiennes visent certains produits spécifiquement associés à des États-Unis dont les élus soutiennent le parti républicain. Sean Casey souligne que les protestations venant de ces régions devraient inciter les élus à réagir face à la pression croissante des électeurs.
Le premier ministre de l’Île-du-Prince-Édouard, Rob Lantz, a également évoqué la possibilité d’assouplir certains aspects des échanges commerciaux pour améliorer la compétitivité locale. Parmi ses propositions figure l’éventuelle suppression du péage sur le pont de la Confédération, ce qui pourrait faciliter le transport pour les habitants de l’île.
Cependant, Sean Casey a mis en garde contre une approche trop simpliste et doute que l’abolition ou la réduction des péages soit la solution la plus efficace. Il propose plutôt de concentrer les efforts sur d’autres mesures susceptibles d’alléger le coût de la vie, tel que la réévaluation de la taxe provinciale sur l’essence, qui reste imposée aux résidents sans remboursement.
Loin d’être une solution binaire, la question des péages mérite d’être examinée plus en profondeur. Certains acteurs du secteur des transports affirment que les modifications tarifaires n’auraient pas un impact significatif sur les prix des produits alimentaires.
La situation économique actuelle requiert une attention particulière pour soutenir les travailleurs et atténuer les effets d’une guerre commerciale qui pourrait perdurer. Les discussions sur ces enjeux cruciaux devront se poursuivre, en tenant compte des réalités spécifiques des travailleurs et des entreprises du Québec.