Le projet de tramway à Québec, orchestré par la CDPQ Infra, a franchi des étapes significatives depuis la signature de l’entente-cadre avec le gouvernement provincial. Lors d’une récente conférence de presse, le vice-président du projet, Jean-Philippe Pelletier, a exposé les avancées réalisées au cours des trois derniers mois. Parmi ces progrès, l’accent mis sur la communication avec le marché s’est révélé essentiel pour assurer la visibilité du projet tant localement qu’à l’international.
Lancement des appels d’offres
La CDPQ Infra a récemment organisé une session d’information mobilisant plus de 120 entreprises, à la fois locales et internationales. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de l’invitation à soumettre des propositions et des offres, visant à renforcer son équipe avec une expertise variée et expérimentée. De plus, des demandes d’expression d’intérêt ont été publiées pour identifier des consortiums capables de répondre aux exigences du projet. Ce processus est crucial pour garantir des propositions conformes aux attentes élevées de la CDPQ Infra.
Les contrats à venir
Dans les mois à venir, la CDPQ Infra prévoit de lancer des appels de propositions pour deux contrats majeurs. Le premier, le contrat civil, portera sur la construction de toutes les infrastructures nécessaires, notamment la plateforme ferroviaire et l’excavation des tunnels. En outre, il inclura la création d’édifices tels que les pôles d’échange et les stations du futur tramway. Le second contrat concernera les systèmes, englobant toutes les installations requises pour le fonctionnement du tramway, notamment les voies, la signalisation, ainsi que les lignes de contact alimentant le réseau.
Anticipation et gestion des risques
Un point essentiel sur lequel la CDPQ Infra met l’accent est le travail préparatoire en vue de la campagne de forage géotechnique prévue pour l’été 2025. Cette étude vise à obtenir des informations précises sur la nature des sols où seront situés le tunnel et les stations. En parallèle, l’organisation s’engage à anticiper et gérer les risques avant la signature finale des contrats, objectif qui inclut la détermination du prix cible et des échéanciers. Ainsi, elle s’assure que le gouvernement du Québec puisse autoriser le lancement des travaux en 2027, en fonction des rapports de la CDPQ Infra, tout en maintenant l’objectif de mise en service du tramway pour 2033.
Vérifications et gouvernance collaborative
La CDPQ Infra s’attache également à évaluer l’état des infrastructures existantes que le tramway utilisera, y compris les ponts le long du parcours. Dans une approche de gouvernance collaborative, la CDPQ Infra travaille en étroite collaboration avec la Ville et le Réseau de transport de la Capitale (RTC) pour les interfaces techniques nécessaires à l’intégration des systèmes de transport. Parallèlement, la CDPQ Infra continue d’évaluer son accord avec Alstom pour le matériel roulant destiné au tramway.
Engagement auprès des communautés locales
Des consultations à venir se concentreront sur les résidents, commerçants et groupes communautaires du secteur affecté par le projet. Philippe Batani, premier vice-président des affaires publiques de la CDPQ Infra, souligne l’importance de la communication pour renforcer l’engagement des parties prenantes dans le processus. Les modifications apportées au tracé du tramway visent à améliorer les connexions entre les quartiers de Québec et les banlieues environnantes, tout en intégrant des solutions techniques visant à atténuer l’impact visuel du projet.
Structuration financière et soutiens gouvernementaux
Interrogé sur les implications d’éventuels changements politiques pouvant affecter le financement du projet, M. Batani a rappelé que la responsabilité de la structure de financement revient au gouvernement du Québec. La CDPQ Infra reste concentrée sur le développement du projet, avec l’assurance que le mandat reçu par le gouvernement doit continuer à avancer. En outre, il a été souligné que la Caisse de dépôt et placement du Québec a montré son intention de contribuer au financement du projet, jusqu’à 30%, avec des prévisions de rendement positif sur l’investissement.