Le gouvernement du Québec privilégie l’expertise interne pour renforcer ses capacités
Le gouvernement du Québec exprime son intention de renforcer son expertise interne, notamment dans le domaine des technologies de l’information. Guillaume Bouvrette, président d’un syndicat représentant les professionnels de l’État, a salué cette démarche, mais ainsiste sur la nécessité de concrétiser cette volonté. La question demeure : comment le gouvernement compte-t-il mettre en œuvre ce projet ambitieux tout en maintenant un gel sur l’embauche ?
Lutte contre la sous-traitance : un enjeu majeur
Le recours à la sous-traitance a atteint des niveaux préoccupants au sein de l’administration publique québécoise. Le président du syndicat a souligné que le gouvernement doit s’attaquer directement à ce phénomène pour retrouver l’équilibre financier. La sous-traitance engendre des coûts élevés pour le contribuable, entraînant une perte d’expertise interne et une dépendance face aux entreprises privées. Pour des projets stratégiques, cette situation peut positionner le gouvernement à risque de nouveaux scandales.
Recrutement et diversité des talents
La question du gel des recrutements soulève des inquiétudes quant à la capacité de l’administration à répondre aux défis contemporains. M. Bouvrette pointe que cette politique pourrait avoir des conséquences plus graves sur les services publics. Comment un État peut-il naviguer dans des contextes internationaux instables et mener des projets novateurs sans les compétences nécessaires à l’interne ? La réponse à cette question semble cruciale pour l’avenir du Québec.
Revalorisation des métiers publics
Lors des précédents budgets, le gouvernement avait évoqué la réévaluation de certains postes professionnels pour devenir un employeur de choix dans un marché de travail compétitif. L’avancement de cette initiative, cependant, reste flou. Le syndicat se dit prêt à collaborer pour que la fonction publique devienne plus attrayante et soit en mesure d’attirer des professionnels qualifiés.
Gestion des dépenses publiques
Dans une optique d’amélioration des services tout en réduisant les coûts, le gouvernement doit réévaluer sa stratégie en matière de création d’agences. La multiplication des structures bureaucratiques, comme l’a prouvé l’exemple de Santé Québec, peut entraîner une hausse des effectifs de gestion, ce qui complique la maîtrise des dépenses. Il est donc impératif de tourner le regard vers des solutions plus efficaces et rationnelles.
Recettes fiscales et équité
Le gouvernement pourrait également envisager des mesures pour accroître ses recettes, notamment en poursuivant les efforts de lutte contre l’évasion fiscale. Les initiatives précédentes ont montré un potentiel de rendement significatif. Ainsi, en augmentant les objectifs de recouvrement fiscal, il est possible de générer des ressources supplémentaires, sans pénaliser les contribuables déjà en règle.
Investissements culturels
Un autre axe de développement concerne la culture et l’identité québécoises. Le gouvernement a annoncé des fonds pour soutenir le Conseil des arts et des lettres, une mesure saluée par les acteurs du milieu culturel. Ces investissements sont vitaux, car ils permettent non seulement de préserver la richesse culturelle du Québec, mais aussi de promouvoir la créativité et l’innovation au sein de la société.