La Communauté métropolitaine de Québec (CMQ) exprime de vives inquiétudes quant à sa capacité à influencer la mise à jour de la carte des zones susceptibles d’inondation. Ce document crucial, qui sera examiné avec attention par les citoyens ainsi que par les acteurs du secteur des assurances, est attendu avec impatience.
### Urgence d’une aide financière
Récemment, la CMQ a voté une résolution demandant au gouvernement provincial de fournir un soutien financier pour compléter sa modélisation des zones à risque. Pour les cinq prochaines années, un montant de 7,2 millions de dollars a été sollicité, dont environ 2,5 millions serviront à finaliser l’analyse des 15 principaux cours d’eau de la région. Ce financement est considéré comme impératif pour garantir que les données utilisées pour actualiser la carte soient suffisamment précises et fiables.
### Risques de décisions non concertées
Des responsables municipaux, dont Pierre-Luc Lachance, vice-président du comité exécutif de la ville de Québec, craignent que le gouvernement présente ses propres solutions sans tenir compte des efforts en cours. Les municipalités de cette grande région redoutent une approche unilatérale de l’élaboration de cette carte, d’autant plus que la modélisation en cours n’est pas encore achevée pour tous les cours d’eau concernés. Les cours d’eau additionnels tels que les rivières Lorette et Saint-Charles se retrouvent également sans financement, ce qui accentue les préoccupations locales.
### Engagement des maires pour la communauté
Sébastien Couture, maire de Stoneham-et-Tewkesbury, a souligné l’importance de collaborer avec le gouvernement pour le bien-être des résidents. Il a précisé que la modélisation complexe a été acceptée par les municipalités, en partie parce qu’elles souhaitent agir dans l’intérêt public. Toutefois, le manque de ressources financières compromet la finalisation des travaux qui ont été confiés par l’État.
### Importance capitale des données fiables
Face aux enjeux liés aux changements climatiques, les élus locaux estiment qu’il est essentiel que la prochaine version de la carte des zones inondables reflète avec précision la réalité du terrain. Cela leur permettra de mieux planifier l’aménagement du territoire et les mesures de sécurité nécessaires pour assurer la protection des citoyens. Les municipalités aspirent à obtenir les informations les plus précises afin de prendre des décisions éclairées sur la gestion des risques d’inondation.
### Réponse du gouvernement face aux demandes
Lors d’une récente interview, le ministre de l’Environnement, Benoît Charrette, a indiqué que le budget alloué pour le Québec s’élève actuellement à 30 millions de dollars, déjà entièrement consommé. Il a néanmoins mentionné que des discussions sont en cours avec la CMQ pour évaluer les besoins spécifiques de la région. L’objectif, selon lui, est de mieux cerner les zones inondables pour en informer les citoyens, tout en cherchant des solutions adéquates pour atténuer les risques associés.
### Identifier les enjeux sur le terrain
De son côté, le maire de Québec, Bruno Marchand, a rappelé l’importance cruciale d’identifier les enjeux liés aux inondations sur le terrain. Il estime que cette démarche doit s’accompagner d’une anticipation des impacts logiques des débits de pluie futurs, afin de diminuer les risques pour les résidents et d’affermir la sécurité des zones à risque.