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Ce futur médecin se réjouit de sa contribution au secteur public : « Personne ne doit pleurer sur notre situation, et c’est bien justifié. »

Un médecin en pleine ascension au service du bien commun

À l’aube de sa carrière médicale, un jeune homme de 26 ans, déterminé à devenir omnipraticien, exprime sa satisfaction face à une nouvelle législation imposant aux jeunes médecins de consacrer les cinq premières années de leur parcours professionnel au secteur public. Pour lui, cela semble être une juste manière de rendre hommage à une société qui a investi des sommes considérables – pouvant atteindre 800 000 $ – dans sa formation médicale. « Il est essentiel de redonner à l’État qui a financé notre éducation », argue-t-il.

Ce résident en médecine familiale, qui achèvera sa formation d’ici l’été prochain, s’apprête à rejoindre une communauté en manque de médecins à Sept-Îles, une localité en Côte-Nord. Bien qu’il vienne de Montréal, il ressent un fort besoin d’apporter sa contribution là où elle est le plus nécessaire, affirmant que sa vocation l’emmène vers des horizons éloignés et souvent négligés par ses camarades.

La nécessité d’une approche altruiste

Dans sa conception de la médecine familiale, le futur médecin souligne l’importance d’une solidarité envers les zones touchées par une pénurie de praticiens. « Prendre soin des patients dans un milieu où les ressources font défaut fait partie intégrante de notre mission », déclare-t-il, tout en conférant à sa profession une dimension particulièrement gratifiante. Pour lui, l’exercice de la médecine revêt un caractère de privilège, et il exprime une gratitude inébranlable envers l’institution éducative qui l’a façonné.

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Lors d’une conférence de presse, le ministre de la Santé, Christian Dubé, a mis en avant cette obligation de cinq ans, soulignant qu’elle vise à limiter le tournant croissant des jeunes médecins vers le secteur privé. Cette initiative soulève des controverses, de nombreux syndicats médicaux critiquant cette approche qu’ils jugent discriminatoire et dépassée. En revanche, ce jeune résident croit fermement à la nécessité de s’attaquer aux causes profondes qui poussent ses collègues vers le privé, au lieu de laisser la panique dictée par des intérêts corporatifs orienter la discussion.

Un regard critique sur les lobbys médicaux

Bien qu’étant en accord avec les exigences du gouvernement, il analyse les réactions des groupes de médecins avec une certaine désapprobation. Pour lui, les plaintes de ces derniers ont davantage un arrière-goût de peur de perte de privilèges qu’une véritable nécessité d’équité. En outre, il critique le fait que des médecins, ayant bénéficié d’une formation soulignée par des dons publics, puissent chercher à aller vers des échéances financières plus lucratives, qualifiant cela de « mépris envers les contribuables ».

Parmi ses pairs, il est conscient que beaucoup résistent à cette obligation des cinq années dans le public. Certains envisagent même de se tourner vers le privé s’ils n’obtiennent pas le poste souhaité. Cependant, il considère que des compromis sont nécessaires. Travailler dans le public peut impliquer des sacrifices, mais cela peut également mener à une vie très satisfaisante tant sur le plan financier que personnel.

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Un avenir prometteur au service de la communauté

Se qualifiant de « mouton noir » dans son entourage, le futur omnipraticien semble impatient d’embrasser ce nouveau chapitre de sa carrière. « C’est l’appel du grand air! Je suis prêt à relever le défi de travailler à l’hôpital de Sept-Îles, où la demande de médecins est forte », ajoute-t-il. Les perspectives qui s’offrent à lui sont multiples, chaque option représentant une chance de contribuer significativement à la santé des citoyens dans une région qui en a grand besoin.