Un besoin croissant de travailleurs qualifiés à Charlevoix
Les récentes statistiques sur l’emploi révèlent une situation préoccupante concernant le marché de travail dans la région de Charlevoix. Un constat alarmant s’impose : une part majeure des postes vacants requiert des compétences spécifiques, malgré des exigences éducatives souvent limitées à un diplôme d’études secondaires.
Augmentation des exigences en matière de formation
Selon les données du premier trimestre de 2025, 69 % des offres d’emploi dans la région exigent des qualifications particulières, qu’il s’agisse d’une formation interne, d’un niveau secondaire ou d’une formation spécialisée. Ce chiffre témoigne d’une augmentation significative par rapport à 2024, où il s’établissait à 58 %. Cette tendance suggère une évolution vers des emplois nécessitant des savoir-faire plus pointus, alors même que l’offre de candidats qualifiés reste stagnante.
Les défis du marché local
Jean-Louis Mandeville, représentant du comité organisateur d’un salon de l’emploi régional, souligne une problématique cruciale : un nombre considérable de chercheurs d’emploi dans Charlevoix ne possèdent pas les compétences requises pour occuper ces postes. Cette inadéquation entre l’offre et la demande est exacerbée par plusieurs facteurs, notamment les particularités saisonnières du marché local qui influent sur la disponibilité de la main-d’œuvre.
Catégorisation des compétences et des qualifications
La main-d’œuvre qualifiée est classifiée dans les catégories 4 et 5 du système FÉER, qui prend en compte la formation, l’expérience et les responsabilités. Les professions de catégorie 4 requièrent généralement un diplôme d’études secondaires ou plusieurs semaines de formation spécifique, tandis que celles de catégorie 5, bien que n’ayant aucune exigence scolaire stricte, nécessitent néanmoins une formation en cours d’emploi.
La rareté des travailleurs expérimentés
Le manque de travailleurs expérimentés contribue à une situation de pénurie sur le marché de l’emploi, rendant encore plus difficile le recrutement pour les entreprises locales. Ce déficit est d’autant plus frappant lorsque l’on considère que le taux d’emploi des personnes âgées de 25 à 64 ans dans les MRC de Charlevoix-Est et Charlevoix est respectivement de 75,3 % et 78,9 %, des chiffres inférieurs à ceux de la moyenne dans la région de la Capitale-Nationale, qui est de 80,8 %.
Conséquences pour l’économie régionale
Cette situation soulève des enjeux complexes pour le développement économique régional. Les entreprises doivent faire face à des contraintes croissantes en raison de la compétition pour attirer les talents, ce qui peut freiner la croissance et l’innovation. La nécessité de solutions efficaces pour former et attirer de nouveaux travailleurs qualifiés est plus pressante que jamais dans ce contexte de raréfaction des ressources humaines.