La Ville de Québec et la Fraternité des policiers et policières de la municipalité ont officiellement mis un terme à leur processus de médiation en raison d’écarts considérables entre leurs positions respectives. Cette décision, prise après une séance de médiation, souligne l’absence de progrès vers un accord acceptable pour les deux parties.
Un processus de médiation sans avancées significatives
Le processus de médiation, qui a débuté en mai 2024, a compris 32 rencontres entre la Ville et les représentants des policiers, dont 15 ont été spécifiquement dédiées à la médiation. Malheureusement, les discussions n’ont pas réussi à rapprocher les positions des deux parties, entraînant la nécessité de chercher une autre solution pour résoudre le conflit. D’après un communiqué de l’administration municipale, les divergences demeurent trop importantes pour envisager une résolution rapide.
Des enjeux salariaux au cœur du conflit
Un des principaux points de contention qui fait l’objet de discussions animées concerne les salaires des agents du Service de police de la Ville de Québec. Les policiers, qui n’ont pas de contrat de travail depuis la fin de l’année 2023, se trouvent dans une situation délicate. Étant considérés comme des employés de services essentiels, ils ne peuvent recourir à la grève, tandis que la municipalité ne peut non plus imposer un lock-out.
Vers un arbitrage obligatoire
Face à l’incapacité des parties à s’entendre, le ministère du Travail a d’ores et déjà informé les deux camps que le différend serait soumis à un conseil d’arbitrage. Cette décision oblige la Ville de Québec à se conformer à ce processus formel d’arbitrage pour résoudre les différends du contrat de travail. Ce changement pourrait ouvrir une nouvelle avenue pour parvenir à un accord sur les conditions de travail des policiers.
Un avenir incertain pour la relation entre les parties
La relation entre la Ville de Québec et ses policiers est actuellement marquée par des tensions, illustrées par les longs mois de négociations infructueuses. La situation souligne non seulement les défis de la négociation collective dans le secteur public, mais également les impacts sur le moral et le fonctionnement des services de police. Chaque partie devra maintenant se préparer à la phase d’arbitrage, qui pourrait définir les nouvelles conditions salariales et de travail des agents.