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Conseil municipal de Québec : Louis Martin démis de ses fonctions de président.

Les conseillers municipaux de Québec ont pris une décision majeure ce mardi, en votant pour évincer Louis Martin de son poste de président du conseil municipal. Cette mesure, adoptée avec une large majorité, marque un tournant significatif dans la dynamique politique locale.

Un départ controversé

La semaine précédente, Louis Martin, alors membre du conseil, avait quitté le caucus de l’opposition municipale, déclarant entretenir des discussions avec l’ancien ministre libéral Sam Hamad. Cette annonce avait déjà suscité des interrogations parmi les autres élus, qui ont vu d’un mauvais œil ses inclinations politiques. Les membres de l’équipe dirigeante du maire Bruno Marchand, de même que ceux de Québec d’abord, ont donc choisi de s’allier pour mettre un terme à son mandat de président.

Un vote déterminant

Le vote de destitution a nécessité une majorité des deux tiers, condition remplie grâce à l’union des conseillers. Ce changement de présidence a conduit à la nomination de Steeve Verret pour remplacer Martin. Seules les voix des deux représentants d’Équipe priorité Québec ainsi que celle d’Isabelle Roy, une conseillère indépendante ayant également des liens avec M. Hamad, ont fait opposition à cette décision.

Émotions et réactions

Après le vote, Louis Martin a exprimé sa surprise et sa déception, notant qu’aucun avertissement ne lui avait été donné avant la réunion ordinaire du conseil. Cette décision a également des conséquences financières pour lui, puisqu’il verra son revenu annuel réduit d’environ 15 000 dollars en raison de cette rétrogradation.

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Des tensions politiques

Jackie Smith, chef de Transition Québec, a été à l’origine de la proposition de changement de présidence, soulevant des questions sur l’intégrité des affinités politiques de Martin. Des élus comme Claude Villeneuve et Bruno Marchand ont également émis des doutes en conférence de presse. Des voix comme celle de Stevens Mélançon d’EPQ ont critiqué ce qui semble être plus qu’une simple décision démocratique, qualifiant l’action de “coup de force”.

Un contexte troublé

Ce Conseil municipal s’est tenu dans une ambiance électrique, accentuée par la présence de manifestants devant l’hôtel de ville. Les cols bleus, syndiqués, protestaient contre l’absence de convention collective depuis la fin de l’année précédente. Cette contestation a ajouté une couche de tension à des débats déjà animés. Le maire Marchand, tout en affirmant sa volonté de négocier, a maintenu la position de la Ville sur les augmentations salariales proposées, plafonnées à 21,5 % sur six ans.

Les relations au sein du Conseil municipal et avec les syndicats sont donc à graviter autour de cette situation, soulevant des préoccupations quant à la stabilité politique et à la coopération future.