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Contrat de travail des ingénieurs gouvernementaux : Sonia LeBel aurait perturbé les négociations sur X, mais sous un autre angle.

Les ingénieurs du gouvernement du Québec accusent la ministre Sonia LeBel d’une obstruction dans leurs négociations salariales, suite à la publication d’une proposition non officielle sur ses réseaux sociaux. Cette situation soulève des préoccupations quant aux méthodes de communication et de négociation entre le gouvernement et les syndicats.

### Accusation d’entrave aux négociations

L’Association des ingénieurs du gouvernement du Québec (APIGQ) a formulé des accusations sérieuses à l’encontre de Sonia LeBel, l’accusant de ne pas avoir respecté la confidentialité des négociations. En effet, le 26 mars 2025, la ministre a partagé sur la plateforme X une proposition jugée comme « exploratoire » sans que les membres de l’association en soient informés au préalable. Cette divulgation a suscité une vive réaction parmi les ingénieurs, qui estiment que dévoiler des informations non officielles avant même leur communication interne constitue une entrave à la négociation.

### Une proposition controversée

La proposition mentionnée par LeBel, qui inclut une augmentation de 17 %, fait partie d’un cadre tarifaire déjà accepté par la majorité des autres syndicats publics. Cependant, le contexte entourant cette offre laisse penser que celle-ci n’était pas encore finalisée. Lors d’une réunion exploratoire tenue le 8 janvier 2025, il avait été clairement stipulé que la proposition n’était pas complète et que des clarifications étaient nécessaires quant à certains de ses éléments. Ce manque de transparence a conduit l’APIGQ à ne pas transmettre cette offre à ses membres.

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### Actions et réactions syndicales

Face à ce qu’ils considèrent comme une obstruction dans les discussions, les ingénieurs se sont tournés vers les voies légales pour obliger le gouvernement à table. En amont de cette situation, une menace de grève générale a été émise, ce qui a conduit à un retour des ingénieurs autour de la table des négociations. Malgré ces efforts, les pourparlers semblent bloqués, et aucune offre concrète n’a été présentée depuis lors.

### Moyen de pression renforcé

Le climat tendu des négociations a incité l’APIGQ à convoquer une assemblée générale le 27 mars 2025 afin d’informer ses membres et d’explorer d’éventuels moyens de pression. Toutefois, à peine deux jours avant cette rencontre, le Conseil du trésor a publié un avis sur son site web, affirmant avoir déposé une proposition de règlements. Cette décision, que le syndicat conteste, a ajouté à la confusion et à la frustration ressentie par l’APIGQ.

### Réactions du gouvernement et enjeux de négociation

Le cabinet de la ministre n’a pas souhaité commenter les accusations en raison des implications juridiques du dossier. Toutefois, une porte-parole du Conseil du trésor a réaffirmé que l’offre d’un ajustement salarial de 17,4 %, similaire à ce qui a été accordé à d’autres groupes, reste sur la table. Elle a également ajouté que des conditions liées à l’organisation du travail sont inévitables pour toutes les négociations à venir, ce qui est jugé nécessaire pour maintenir l’équité entre les différents syndicats.

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### Un climat de tensions persistantes

Les tensions continuent de se cristalliser autour de ces négociations, alimentées par la désaccords sur la transparence des discussions et la gestion des communications officielles. Les ingénieurs du gouvernement apportent un sentiment de méfiance envers l’engagement du gouvernement, exacerbant ainsi une situation qui aurait pu être plus constructive avec des échanges plus ouverts et transparents. La nécessité de parvenir à un accord mutuellement bénéfique semble plus cruciale que jamais dans ce contexte de tensions et d’incertitudes.