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Des manifestants appellent le Québec à se dissocier d’Amazon.

Des centaines de personnes se sont rassemblées récemment au métro Mont-Royal pour exprimer leur mécontentement face à la décision d’Amazon de fermer ses installations au Québec. Les manifestants ont réclamé que le gouvernement provincial cesse toute collaboration avec la multinationale, plaidant pour un soutien accru aux entreprises locales.

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) a indiqué que cette fermeture entraînera la perte d’environ 4 700 postes au Québec. Caroline Senneville, présidente de la CSN, a évoqué cette situation en soulignant que cette décision est liée au refus d’Amazon d’accepter la syndicalisation de ses employés. Alors qu’Amazon attribue cette fermeture à des choix stratégiques, la CSN insiste sur le fait qu’il s’agit d’une intention de nuire aux mouvements syndicaux émergents au sein de l’entreprise.

Une initiative de boycott a été lancée par des personnalités politiques, dont Ruba Ghazal, co-porte-parole de Québec Solidaire. Elle a demandé au gouvernement de montrer l’exemple en cesser toute aide financière à Amazon, jugeant nécessaire de promouvoir un désengagement progressif de cette compagnie. Selon elle, il est crucial que les gouvernements se focalisent sur le soutien des industries locales afin de renforcer l’économie régionale.

Luis Bomce, également membre de la CSN, a souligné l’importance de sensibiliser la population aux enjeux posés par la fermeture des entrepôts. Il a encouragé chacun à privilégier les produits et services des entreprises québécoises pour soutenir les travailleurs touchés par cette décision. Selon lui, cette solidarité est essentielle dans un contexte où les enjeux économiques sont particulièrement pressants.

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Les discussions autour des droits des travailleurs ont également été centrales lors de cette manifestation. Alexandre Boulerice, député du Nouveau Parti démocratique, a pris la parole pour demander à son tour une rupture des accords entre le gouvernement canadien et Amazon, qualifiant ces ententes de nuisibles. Il a été soutenu par de nombreux citoyens présents, tous unis dans leur volonté de voir des changements dans la relation entre les institutions publiques et la multinationale.

Le Service de Police de Montréal a rapporté que l’événement s’est déroulé sans incidents, reflétant un désir collectif de faire entendre leurs voix de manière pacifique, tout en mettant en lumière les impacts significatifs que ces fermetures auront sur les vies de milliers de travailleurs québécois.