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Éric Caire souhaite maintenir son poste, malgré les pressions exercées.

Le ministre Éric Caire face à la tempête politique

Éric Caire, ministre responsable de la Cybersécurité et du Numérique, a fermement exprimé son intention de rester en poste malgré une pression croissante pour sa démission. En réponse à des allégations graves concernant les dépassements de coûts au sein de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), il a affirmé ne pas envisager de quitter son poste et a même indiqué son intention de se représenter aux élections de 2026.

Des révélations troublantes

La situation a pris une tournure critique suite à la publication d’un rapport de la vérificatrice générale, révélant un dépassement de coûts d’au moins 500 millions de dollars dans le cadre d’un projet numérique à la SAAQ. Ce rapport a déclenché une tempête médiatique et politique, faisant de cette affaire un sujet de discussion majeur à l’Assemblée nationale. Des articles récents ont mis en lumière des échanges qui auraient eu lieu dès 2022 entre Caire et la SAAQ, ainsi que la signature d’un arrêté ministériel qui aurait permis de contourner des règles de transparence sur un contrat de 222 millions de dollars.

L’appel à la démission

Marc Tanguay, le chef intérimaire du Parti libéral du Québec, a dénoncé les actions de Caire, affirmant qu’il a été “pris la main dans le sac”. Tanguay a une nouvelle fois exigé la démission du ministre, tout en élargissant ses appels à des collègues, dont la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, et son prédécesseur, François Bonnardel. Les accusations de favoritisme et de gestion floue continuent de provoquer des réactions virulentes de l’opposition, qui semble déterminée à obtenir des réponses.

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L’absence du premier ministre

La scène politique a été aussi marquée par l’absence remarquée du premier ministre François Legault, en tournée régionale à La Tuque. Cette décision a semblé aggraver les tensions, les oppositions l’accusant de fuir ses responsabilités en évitant de répondre aux questions brûlantes qui entourent le ministre Caire. Tanguay a critiqué cette absence, qualifiant le geste de “déresponsabilisation”.

Des changements au sein de l’administration

Dans un développement connexe, Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor, a évincé Pierre E. Rodrigue de la présidence de l’Office des professions du Québec après sa nomination seulement la veille. Cette décision, selon LeBel, vise à garantir que l’institution soit dirigée par des personnes dont l’intégrité ne suscite pas de doutes. La réaction des partis d’opposition à cette éviction a été immédiate, mettant en avant une perception de deux poids, deux mesures en matière de responsabilité.

Demande d’enquête

Les partis Québec solidaire (QS) et le Parti québécois (PQ) ont appelé à la tenue d’une commission d’enquête publique pour examiner le dossier en profondeur. Les libéraux, bien que réclamant la démission de Caire, ont laissé entendre qu’ils pourraient soutenir l’idée d’une enquête, ouvrant ainsi la porte à une plus grande transparence sur cette affaire.

Les regards se tournent vers l’avenir

Alors que la pression continue de monter, le ministre Caire devra faire face à des interrogations concernant sa capacité à diriger dans un climat de défiance croissante. Les yeux sont également braqués sur le premier ministre pour qu’il prenne position face à cette crise. Des questions sur le jugement de Legault et sa volonté de soutenir ses ministres se posent alors que la légitimité du gouvernement est mise à l’épreuve par ces scandales.

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