Actualité

Fusion entre WestJet et Sunwing : Des employés du Québec expriment leurs préoccupations avec passion

Des pilotes et agents de bord de Québec s’inquiètent des répercussions de la fusion entre WestJet et Sunwing

Récemment, une décision controversée a été prise par WestJet concernant la fermeture de la base de Sunwing à Québec, suscitant l’indignation chez les employés et les élus locaux. Selon ces derniers, cette mesure aurait des conséquences désastreuses, tant pour la main-d’œuvre locale que pour la préservation de la langue française dans le secteur aérien.

Une annonce qui bouleverse des vies

Mathieu Têtu, commandant de Sunwing à Québec, a exprimé son désaccord face à cette décision qui pourrait altérer la dynamique économique de la région. Les 130 employés concernés se retrouvent dans une situation délicate, désormais confrontés à un choix difficile : déménager à Montréal, effectuer des trajets quotidiens ou quitter leurs postes. Cette situation, souligne M. Têtu, n’est pas simplement une question d’emploi, mais affecte profondément la structure familiale des travailleurs concernés.

La base de Sunwing à l’aéroport Jean-Lesage a fonctionné pendant près de deux décennies. Environ 130 employés y étaient rattachés, bénéficiant d’un environnement de travail spécifique à Québec. Avec la fermeture de cette base, ces employés ont été avertis par la direction que leur travail serait désormais basé à Montréal, et même si des vols continueront à partir de Québec, les équipages seraient en grande partie provenant d’autres régions.

A lire :  Tarifs douaniers : Québec organise jeudi un forum sur l'emploi, mais sous un autre angle.

Options impossibles pour les employés

Les employés ont trois alternatives. La première option consiste à déménager à Montréal, une perspective à la fois anxiogène et difficile pour nombre d’entre eux, surtout pour ceux qui ont des enfants et une vie bien ancrée à Québec. Le deuxième choix, celui de rester à Québec tout en voyageant quotidiennement vers Montréal pour le travail, s’accompagne d’un coût de transport significatif, estimé à environ 20 000 $ par an. Ce fardeau financier pourrait avoir un impact assez lourd sur la qualité de vie de ces travailleurs. Enfin, démissionner représente une option trop difficile à envisager pour beaucoup.

Des impacts sur la langue et la culture

La disparition de la base à Québec soulève également des inquiétudes quant à l’avenir du service en français à bord des avions. Les pilotes et agents de bord ayant des racines et une expertise locale pourraient être remplacés par des équipages en provenance de provinces anglophones, comme l’Ontario ou l’Alberta. Mark Taylor, représentant syndical, rappelle que le Quebec est une province principalement francophone, et que la direction de WestJet aurait dû tenir compte de cette réalité culturelle dans sa prise de décisions.

Des voix politiques s’élèvent

Cette situation a également attiré l’attention des élus québécois, qui se sont déclarés préoccupés par la perte potentielle d’emplois dans la région. Les élus de différents partis politiques, tels que Joël Godin, membre du Parti conservateur, et Julie Vignola, du Bloc québécois, ont exprimé leur désaccord avec cette stratégie, qui pourrait engendrer des migrations de travailleurs vers la métropole, laissant la ville de Québec appauvrie en termes d’opportunités économiques.

A lire :  TVA Nouvelles Québec - Actualités locales et régionales | 3 mars 2025 | Québec | Découvrez les dernières nouvelles de la ville de Québec. Restez informé en temps réel sur la Capitale-Nationale avec TVA.... 33 minutes auparavant.

Malgré ces inquiétudes, WestJet a affirmé dans un courriel que la province du Québec continuerait à jouer un rôle clé dans la stratégie de l’entreprise. La porte-parole a ajouté qu’il y aurait toujours une présence significative d’employés dans la province.

Les avis sur la décision ayant été partagés, il reste à voir comment cette situation évoluera dans le futur et quelles mesures seront mises en œuvre pour soutenir les employés affectés par cette décision. Les préoccupations relatives à la langue et à la culture de la province ne doivent pas être ignorées dans ce contexte de changement majeur pour le secteur aérien.