Actualité

Grève générale illimitée : les ouvriers de Québec rejettent une offre salariale de 93 500 $ par an.

Les employés manuels de la Ville de Québec, communément appelés les cols bleus, ont pris la décision forte de déclencher une grève générale illimitée à la suite d’un rejet massif d’une offre salariale visant à porter leur revenu à 93 500 $ par’année d’ici six ans.

### Une offre jugée insuffisante

Actuellement, les cols bleus, qui perçoivent en moyenne 77 000 $ par an, ont été convoqués à accepter une augmentation de 21,5 % sur une période de six ans. Cependant, cette proposition, qui aurait fait passer leur salaire à 93 500 $ en 2029, a été décliné par une majorité écrasante, avec 90 % des membres du syndicat n’ayant pas trouvé l’offre satisfaisante. La Ville avait inclus des éléments additionnels tels qu’un rattrapage salarial de 2 %, mais cela n’a pas suffi à convaincre les travailleurs.

### Impact immédiat sur les services municipaux

La grève, qui a pris effet jeudi à 16h, affecte de manière significative les services offerts aux citoyens. Les installations récréatives comme les arénas, les piscines et les gymnases sont fermées, entraînant l’annulation de nombreuses activités. De plus, la collecte des matières résiduelles est ralentie et le recyclage ne sera pas ramassé dans plusieurs secteurs. Les citoyens commencent à ressentir les effets des ces mesures dès les premières heures de la grève.

A lire :  La baisse des travailleurs temporaires au Canada

### Réactions des parties prenantes

Le maire de Québec, Bruno Marchand, a exprimé sa conviction que l’offre de la Ville offrait d’excellentes conditions salariales et normatives pour leur travail. Toutefois, il a été averti que la situation avec les cols bleus demandait un examen plus attentif des conditions de travail, notamment en ce qui concerne la charge de travail par rapport à d’autres municipalités.

### Les revendications salariales des cols bleus

Luc Boissonneault, président du syndicat, a souligné la nécessité d’un « rattrapage » salarial pour refléter la charge de travail et les compétences spécifiques des cols bleus. Il a également revendiqué une prise de conscience sur les salaires plus compétitifs offerts par la ville de Lévis, où les employés manuels gagnent environ 4 $ de l’heure de plus. Le maire a contre-argumenté en mentionnant que les conditions de travail et les responsabilités peuvent varier d’une ville à l’autre, ce qui rend difficile une comparaison directe des salaires.

### Des discussions toujours en cours

Malgré le rejet de l’offre, un dialogue est toujours en cours entre la Ville et le syndicat. Le président du syndicat a émis des réserves sur les détails rémunératoires, préférant garder certaines demandes confidentielles. L’objectif est clair : parvenir à un accord qui permettrait de valoriser le travail des employés manuels tout en garantissant que la Ville reste un employeur attrayant.

A lire :  Opérations policières ciblant les Hells Angels dans la région de Québec

Le mouvement de grève témoigne des tensions persistantes autour des négociations salariales et des conditions de travail des employés municipaux, et la situation pourrait évoluer dans les jours à venir en fonction des discussions entre les deux parties.