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Investissement Québec : un coût de 2,3M$ pour se séparer de 60 salariés.

Investissement Québec a décidé de licencier 60 de ses employés, une mesure qui a engendré des coûts considérables, estimés à environ 2,3 millions de dollars en indemnités de départ. Cette décision fait suite à une période d’embauches intensives qui a vu l’effectif de l’organisme augmenter de près de 27 % entre 2021 et 2024. Le nombre d’employés est ainsi passé de 1 022 à 1 296, soulevant des préoccupations sur la gestion des ressources humaines au sein de l’organisme.

Indemnités de départ et impact financier

Chaque employé remercié a reçu une indemnité moyenne de 38 000 dollars. Ces licenciements touchent principalement diverses divisions d’Investissement Québec, notamment le Bureau de normalisation du Québec, l’achat québécois et les secteurs des communications et des technologies de l’information. Selon les prévisions, ces suppressions de postes devraient permettre à l’organisme de réaliser des économies annuelles évaluées à 15 millions de dollars, conformément aux directives gouvernementales visant une réduction de 1 milliard de dollars des dépenses des sociétés d’État.

Réaction aux licenciements

Cette vague de licenciements a pris de nombreux observateurs par surprise, particulièrement en raison du contexte d’expansion précédemment observé sous la direction de Guy LeBlanc, alors PDG d’Investissement Québec. Nicolas Gagnon, porte-parole de la Fédération des contribuables, a exprimé son inquiétude, soulignant que l’incapacité de l’organisation à juguler son effectif témoigne d’une perte de contrôle sur ses ressources humaines.

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Mobilité des dirigeants

En parallèle, plusieurs vice-présidents de l’organisme ont quitté leurs fonctions récemment, illustrant un certain climat d’instabilité. Parmi eux, Yanic Roy, vice-président aux finances, n’est resté que six mois à son poste avant de rejoindre le secteur privé. D’autres départs notables incluent ceux de Stéphane Drouin, qui a pris la tête d’Anges Québec, et d’Yves Sicard, qui a opté pour une position chez Kairos Capital. D’autres dirigeants ont également pris la décision de partir pour se consacrer à d’autres projets ou pour la retraite, sans bénéficier d’indemnité de départ.

Poursuite de la restructuration

La nécessité de ces licenciements et des départs de dirigeants s’inscrit dans un effort d’optimisation des ressources au sein de l’entreprise. En réponse à ces changements, une porte-parole d’Investissement Québec a affirmé que plusieurs des fonctions laissées vacantes ne seraient pas remplacées, affirmant ainsi la volonté d’adapter les opérations de l’organisme à la réalité économique actuelle.

Le contexte dans lequel s’inscrit cette restructuration se révèle donc complexe, avec des enjeux financiers stratégiques et une analyse rigoureuse de la gestion des ressources humaines, dans un environnement où l’efficacité et l’optimisation sont de mise.