La Ville de Québec a annoncé la suspension de la grève générale illimitée des employés manuels, connue sous le nom de “cols bleus”, à partir de 16 heures ce jeudi. La décision a été communiquée par le syndicat des travailleurs, qui a exprimé son intention de donner une chance aux négociations en cours.
Une période de médiation a permis d’ouvrir des discussions entre les parties. Lors d’une rencontre qui s’est tenue mercredi, l’employeur et les représentants syndicaux ont constaté une avancée, ce qui a incité le syndicat à mettre un terme à la grève, amorcée le 20 février dernier. Luc Boissonneault, président du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) 1638, a souligné l’importance de concentrer les efforts sur ces dialogues constructifs.
Pour continuer sur cette lancée, une série de rencontres de conciliation commencera ce samedi. Le syndicat a laissé entendre que ces discussions visent à explorer des solutions mutuellement bénéfiques. Myriam Leduc, porte-parole du syndicat, a déclaré qu’il était essentiel de restreindre les commentaires sur les négociations en cours et de mettre l’énergie dans les pourparlers, dans l’espoir d’arriver à un accord satisfaisant pour toutes les parties impliquées.
Les conséquences de la grève étaient visibles, avec de nombreux services publics affectés. Les employés en grève déneigeaient seulement 50 % de la largeur habituelle des routes, limitant ainsi leur efficacité. De plus, la collecte des déchets était réduite, particulièrement dans des secteurs comme La Haute-Saint-Charles et Beauport, ce qui a suscité des préoccupations parmi la population. Les activités sportives et de loisirs étaient également considérablement diminuées, impactant les citoyens, notamment les jeunes qui se préparaient pour la semaine de relâche.
Le maire de Québec, Bruno Marchand, a salué la décision du syndicat de suspendre la grève, la qualifiant de courageuse. Il a souligné l’importance de cette reprise pour les jeunes et a promis que la ville mettrait tout en œuvre pour rétablir rapidement les services. Le maire a annoncé que des mesures seraient prises pour rendre opérationnelles les patinoires et les complexes sportifs dans les plus brefs délais.
Cependant, il est important de noter que cette pause dans les négociations ne garantit pas que la ville sera en mesure de satisfaire les revendications salariales des employés. Les discussions autour des salaires demeurent un point de friction crucial. Le maire a déclaré que la capacité financière des citoyens de Québec reste un facteur déterminant dans les négociations. Il a évoqué la possibilité d’explorer des arrangements qui pourraient permettre des concessions salariales tout en équilibrant les coûts pour la ville.