Le dernier rapport sur l’emploi met en évidence une hausse du taux de chômage au Canada, atteignant 6,7 % en mars, par rapport à 6,6 % le mois précédent. Cette augmentation, bien que modeste, marque une tendance inquiétante dans un environnement économique tumultueux, exacerbé par des facteurs externes tels que les tensions commerciales avec les États-Unis, qui soulèvent des incertitudes quant à la croissance économique future.
Un ralentissement notable au Québec
Au Québec, le taux de chômage a également enregistré une hausse, progressant de 0,4 point de pourcentage pour se fixer à 5,7 %. Cette hausse est particulièrement interpellante, étant donné que l’emploi dans la province est resté relativement stable pendant plusieurs mois. L’augmentation récente du taux peut être attribuée à une augmentation du nombre de personnes cherchant un emploi, plutôt qu’à une perte significative de postes.
Pertes d’emplois dans les provinces affectées
Les provinces de l’Ontario et de l’Alberta sont les plus durement touchées par les pertes d’emplois, avec respectivement 28 000 et 15 000 postes disparus. Ces pertes contribuent non seulement à l’augmentation du taux de chômage, mais également à un climat d’incertitude qui pourrait nuire à la confiance des consommateurs et des investisseurs. Le mois dernier a également connu une contraction nette de l’emploi à l’échelle nationale, avec une perte significative de 62 000 emplois à temps plein, même si cela a été quelque peu compensé par une augmentation de l’emploi à temps partiel.
Secteurs en difficulté et en croissance
Certaines industries ressentent plus fortement le vent de la récession que d’autres. Le secteur du commerce de gros et de détail, par exemple, a perdu 29 000 emplois en mars, annulant presque les gains réalisés en février, où 51 000 nouveaux emplois avaient été créés. D’autre part, des secteurs tels que les « autres services », qui englobent des activités telles que les services personnels et de réparation, ont réussi à générer 12 000 nouveaux postes, tandis que le secteur public a ajouté 4 200 emplois.
Évolution des heures travaillées et des salaires
Sur une note plus encourageante, le nombre total d’heures travaillées a enregistré une légère augmentation de 0,4 % en mars, contrastant avec le recul de 1,3 % observé en février. Cela pourrait indiquer une certaine résilience du marché du travail malgré les difficultés. De plus, le salaire horaire moyen des travailleurs a connu une hausse de 3,6 % sur une base annuelle, ce qui pourrait aider à soutenir le pouvoir d’achat des ménages et à compenser en partie la pression exercée par les augmentations de coûts dans divers domaines.
Ces développements soulignent la complexité du paysage de l’emploi au Canada et au Québec, où les gains dans certains secteurs sont contrebalancés par des pertes significatives dans d’autres, rendant la situation particulièrement volatile.