La province du Nouveau-Brunswick a récemment annoncé une révision significative de ses programmes d’immigration, motivée par une réduction drastique des quotas accordés par le gouvernement fédéral. Pour l’année 2025, la province ne pourra accueillir que 2 750 nouveaux immigrants, un chiffre bien éloigné des 5 500 places disponibles en 2024. Cette division implique 1 500 places pour le Programme des candidats du Nouveau-Brunswick et 1 250 places pour le Programme d’immigration au Canada atlantique.
### Impact de la réduction des quotas sur les programmes d’immigration
Les provinces maritimes, dont fait partie le Nouveau-Brunswick, se voient contraintes par le gouvernement canadien de diminuer leur contingent d’immigrants. Cette réallocation a suscité des inquiétudes parmi les entreprises et les secteurs d’activité, qui dépendent largement d’une main-d’œuvre immigrante pour maintenir leur opération. La province a subi une diminution de 50 % des places allouées, ce qui soulève des préoccupations concernant l’avenir économique du territoire.
### Secteurs prioritaires pour l’immigration
Jean-Claude D’Amours, ministre par intérim de l’Éducation postsecondaire, a mentionné que cette coupe obligera le Nouveau-Brunswick à prendre des décisions difficiles concernant l’immigration. Pour répondre à ses besoins économiques pressants, la province mettra l’accent sur des secteurs essentiels tels que la santé, l’éducation et la construction. En revanche, d’autres professions seront temporairement exclues des programmes d’immigration, ce qui pourrait créer des déséquilibres au sein du marché du travail.
### Professions concernées par les restrictions
Les restrictions concernent plusieurs professions jugées non prioritaires, notamment les techniciens en comptabilité, les adjoints administratifs, et certains postes dans le secteur alimentaire. Bien que ces secteurs puissent utiliser d’autres programmes, comme le Programme des travailleurs étrangers temporaires, leur accès à l’immigration permanente sera limité dans un contexte où la main-d’œuvre est cruciale.
### Négociations avec le gouvernement fédéral
Face à cette situation, le gouvernement du Nouveau-Brunswick entame des discussions avec le gouvernement fédéral dans l’espoir de récupérer des quotas d’immigration plus élevés. L’exemple de Terre-Neuve-et-Labrador, qui a réussi à obtenir une augmentation de ses allocations en contrepartie d’un engagement à accueillir davantage d’immigrants humanitaires, pourrait servir de modèle. L’objectif serait de garantir à la province un flux d’immigrants nécessaire pour soutenir sa croissance économique.
### Demandes d’immigration et critères d’évaluation
Les travailleurs souhaitant immigrer au Nouveau-Brunswick seront invités à soumettre leur candidature dans un avenir proche. Contrairement aux pratiques précédentes basées sur le “premier arrivé, premier servi”, les demandes seront évaluées en fonction des besoins spécifiques de la province, en mettant l’accent sur les secteurs stratégiques. Cette approche vise à aligner le programme d’immigration avec les réalités du marché du travail local et à maximiser les bénéfices économiques pour le Nouveau-Brunswick.