Actualité

Le Québec suspend tous les financements à une organisation montréalaise aidant les jeunes anglophones à trouver un emploi.

Une organisation montréalaise, dédiée à l’accompagnement des jeunes anglophones dans leur recherche d’emploi, fait face à une coupure significative de son financement par le gouvernement québécois. À compter de juin prochain, cette réduction de fonds, représentant environ 20 % du budget total de l’organisation, met en péril deux de ses programmes essentiels.

Fin de programmes d’appui à l’emploi

Les programmes « Youth on the Rise » et « Services d’aide à l’emploi » seront interrompus en raison de ce manque de ressources financières. Le premier, programmé pour se terminer en mars, et le second, prévu pour juin, offrent des services d’accompagnement personnalisé, permettant à de nombreux jeunes anglophones de décrocher leur premier emploi. Ces initiatives, qui sont entièrement gratuites, étaient une bouée de sauvetage pour ceux qui ont du mal à naviguer sur le marché du travail.

Réactions face à la situation

Une utilisatrice des services, Andrew Desrochers, exprime sa frustration face à cette décision, révélant qu’elle avait déjà tiré profit de l’accompagnement fourni par l’organisation. Selon Desrochers, cette coupure ne fait qu’affaiblir le soutien déjà limité disponible pour la population anglophone du Québec, ajoutant que moins de programmes d’aide ne favorise pas l’intégration de la langue française.

A lire :  Élections fédérales : les dates clés à ne pas manquer

Justification par le ministère de l’Emploi

Le ministère de l’Emploi du Québec a justifié ces coupes en indiquant qu’elles résultent d’une réduction des fonds alloués par le gouvernement fédéral, totalisant 145 millions de dollars. Dans une déclaration, le ministère a affirmé que les services destinés aux jeunes seront réorganisés et que la continuité du soutien sera assurée à travers d’autres structures, incluant des services bilingues.

Impact sur la communauté

Desrochers poursuit en constatant que cette décision représente un manque d’investissement dans une population dont l’accès à l’emploi est déjà fragile. En diminuant les fonds pour des programmes destinés à aider les jeunes à trouver un emploi, le risque que ces individus aient besoin d’une aide sociale à l’avenir augmente considérablement.

Le point de vue des conseillers

Annalise Iten, une conseillère en emploi au sein de l’organisation, exprime son choc face à l’ampleur des coupes. Elle souligne que ces changements arrivent à un moment particulièrement difficile, alors que le marché de l’emploi est déjà menacé par divers facteurs économiques. Les clients de l’organisation, souvent isolés et sans soutien de famille, se retrouvent en proie à des inquiétudes quant à leur avenir professionnel.

Perspectives d’avenir

Malgré cette situation préoccupante, l’organisation reste déterminée à maintenir ses services. Elle prévoit de se tourner davantage vers le financement privé et les dons pour continuer à offrir un soutien essentiel à ses clients. Iten assure que l’organisation demeure engagée à soutenir les jeunes anglophones dans leur quête d’employabilité.

A lire :  « Une offre d'emploi pour une infirmière sans hijab suscite une vive controverse en ligne »