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Les « mailles du filet » d’Airbnb à Québec se rapprochent davantage.

La réglementation du marché locatif à Québec face à l’essor du tourisme

Une analyse des comportements touristiques

La période de forte affluence touristique à Québec ne se limite pas exclusivement à l’été, selon Mélissa Coulombe-Leduc, élue chargée du secteur touristique pour la Ville. Plusieurs événements et saisons influent sur les déplacements des visiteurs, notamment la semaine de relâche, les vacances de Noël et les séjours prolongés de résidents qui se rendent dans le Sud. Cette diversité dans les flux touristiques amène à remettre en question l’idée que la restriction de la location de courte durée, telle qu’Airbnb, soit viable uniquement durant la saison estivale.

Montréal prend les devants

À la fin janvier, Montréal a annoncé des mesures destinées à mieux réglementer la location à court terme. L’objectif est de bannir ces locations dans les résidences principales, excepté durant l’été, entre le 10 juin et le 10 septembre. La mairesse Valérie Plante souhaite ainsi lutter contre les disparitions de logements du marché locatif, en réponse à une crise du logement persistante. La métropole estime que près de 4000 logements ont été retirés du marché en faveur de la location touristique, une situation alarmante qui appelle à des mesures strictes.

Une approche différente pour Québec

Alors que Montréal resserre sa réglementation, Québec a mis en place ses propres règles concernant les locations temporaires, depuis avril dernier. Les résidents qui désirent offrir leur résidence principale sur des plateformes touristiques comme Airbnb doivent obtenir un certificat d’autorisation, à un coût de 250 $ par an, attestant de leur adresse principale. Cette démarche vise à encadrer l’hébergement touristique temporaire à Québec, qui est limité à 90 nuitées par an.

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Regard comparatif sur les normes

Le cadre québécois offre plus de flexibilité en comparaison avec Montréal, où la location est restreinte à des périodes spécifiques. À Québec, les propriétaires ont une plus grande liberté quant à la planification de leurs locations tout au long de l’année. Cette souplesse a pour but de s’adapter aux comportements divers des touristes, tout en cherchant à maintenir un marché locatif équitable.

Efforts de réglementation et contrôle

Depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation, la ville de Québec a constaté un intérêt significatif parmi les propriétaires. Ainsi, environ 542 demandes d’enregistrement ont été soumises, avec 371 permis délivrés jusqu’à présent. Ce système d’autorisation vise à réduire les pratiques illégales. Toutefois, la ville ne dispose pas encore de statistiques précises sur le nombre d’unités résidentielles perdues pour le marché locatif traditionnel en raison de la location temporaire.

Un défi pour les autorités municipales

Les autorités de Québec se confrontent à un défi crucial : déterminer le nombre d’unités occupées illégalement. Les offres de locations temporaires s’égrènent sur plusieurs plateformes, ce qui complique l’identification des pratiques non conformes. Des inspecteurs spécialisés se consacrent à cette tâche quotidienne, avec pour mission de traquer les annonces illégales.

Surveiller et évaluer

Avant d’envisager d’éventuelles modifications réglementaires, la ville de Québec doit d’abord s’assurer d’une mise en œuvre effective de ses règles actuelles. Tandis que les efforts de surveillance se poursuivent, il est essentiel d’évaluer l’efficacité de cette réglementation dans la pratique. Mélissa Coulombe-Leduc souligne que l’évaluation des retombées des règlements de Montréal pourrait influencer les futures décisions de Québec. Un suivi attentif permettra à la ville d’ajuster ses stratégies pour mieux répondre aux besoins en matière de logement et de tourisme.

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