Une entente historique a été conclue entre la Ville de Québec et l’Association des pompiers professionnels de Québec (APPQ), marquée par l’approbation par 84,4 % des membres de l’accord proposé par l’employeur. Cette décision a été révélée lors d’une annonce faite lundi dernier. L’accord porte sur le renouvellement de la convention collective, qui s’appliquera du 1er janvier 2024 jusqu’au 31 décembre 2028.
### Une augmentation salariale significative
Le nouveau contrat stipule une augmentation salariale de 22 % sur une période de cinq ans. Cette hausse substantielle témoigne de la volonté des deux parties de parvenir à un compromis bénéfique. En outre, le nouveau contrat introduit des améliorations notables concernant les horaires de travail. Le syndicat a précisé que ces nouvelles conditions incluent également des bonifications relatives aux congés et à diverses primes, offrant ainsi de meilleures conditions de travail pour les pompiers.
### Réactions enthousiastes des responsables syndicaux
Alexandre Arturi, président de l’APPQ, a exprimé sa satisfaction face à cet accord, soulignant que c’est le résultat de la solidarité des membres et de la coopération de l’employeur. Il a mis en avant que cette entente illustre bien la valeur de la négociation comme moyen de construire des relations de travail harmonieuses, respectueuses des intérêts des travailleurs, de l’employeur et de la communauté.
### Un précédent rejet marquant
Il convient de noter qu’une première proposition d’entente avait été présentée en octobre dernier, mais elle avait été rejetée par 76 % des membres. Suite à ce refus, les points de désaccord ont été clairement exposés à l’employeur, qui a entrepris des ajustements pour répondre à ces préoccupations, menant finalement à l’accord actuel.
### Situation tendue pour les cols bleus
À l’opposé de la situation des pompiers, les négociations avec les cols bleus, représentant les employés manuels de la Ville, ne progressent pas dans la même mesure. Malgré la reprise des discussions, ces dernières n’ont pas permis d’avancer à ce sujet. Le porte-parole municipal a indiqué que les rencontres du week-end n’avaient pas fait évoluer les négociations, avec une nouvelle réunion prévue après la semaine de relâche.
### Un contexte de négociations difficiles
Dans un contexte où la mobilisation des cols bleus avait entraîné une suspension temporaire de leur grève générale illimitée après une semaine de tensions, les discussions ont semblé prometteuses mais n’ont pas abouti. La collecte des ordures et le déneigement ont progressivement retrouvé leur rythme normal, bien que des doutes persistent concernant l’avenir des négociations.
### Exigences salariales conséquentes
Au début de février, les cols bleus avaient massivement rejeté l’offre finale de l’employeur, qui proposait une augmentation de 21,5 % sur six ans. Il semble que les employés aspirent à une bonification de plus de 30 % en matière de rémunération, un objectif qui paraît difficilement réalisable selon les responsables municipaux.
Les deux situations mettent en relief des dynamiques distinctes au sein des relations de travail dans la ville, illustrant le défi constant de concilier les attentes des employés avec les capacités budgétaires de la municipalité.
