Un conflit salarial éclate entre les cols bleus et la Ville de Québec
La Ville de Québec a proposé une augmentation salariale de 21,5 % à ses employés manuels, mais cette offre a été largement rejetée, avec près de 90 % des travailleurs exprimant leur désaccord. En réponse, une grève générale illimitée a été déclenchée le 20 février, entraînant une réduction significative des services municipaux.
Services essentiels et perturbations importantes
Depuis le début du mouvement de grève, seuls les services considérés comme essentiels continuent d’être fournis, notamment en ce qui concerne le déneigement et la collecte des déchets. En revanche, la plupart des activités récréatives ont été suspendues, affectant de nombreuses communautés.
Augmentation salariale demandée et réponse de la Ville
Pour parvenir à un accord satisfaisant pour les cols bleus, la Ville aurait été contrainte d’envisager une hausse salariale dépassant les 30 %. Le maire Bruno Marchand a souligné que la proposition actuelle de 21,5 % était déjà au-delà des capacités budgétaires de la ville et que la demande des travailleurs était inacceptable.
Des chiffres éloquents quant aux salaires
Actuellement, les cols bleus en fin de carrière gagnent environ 77 000 $ par an, excluant les heures supplémentaires et autres bénéfices. Avec l’augmentation demandée, leur salaire pourrait dépasser les 100 000 $ d’ici 2029. Les salaires d’entrée, qui étaient établis à moins de 55 000 $, pourraient également franchir le cap des 71 000 $, ce qui inquiète les gestionnaires de la Ville.
Une négociation difficile en cours
Le Syndicat des employés manuels prévoit une réunion avec un médiateur pour tenter de résoudre ce conflit. Les négociations se concentrent exclusivement sur les conditions salariales, avec des membres du syndicat représentant environ 1400 employés. La majorité des travailleurs se trouvent dans les classes de salaires les plus basses, tandis qu’une minorité bénéficie des salaires les plus élevés.
Le maire reste ferme sur les limites budgétaires
Malgré les impacts visibles de la grève sur la population, le maire Marchand maintient sa position en affirmant que la Ville ne peut pas accorder des augmentations permettant aux cols bleus de surpasser les salaires d’autres catégories professionnelles. Il souligne que, même si la négociation est toujours ouverte, la Ville ne dispose pas des ressources nécessaires pour répondre aux demandes en cours.
Conséquences pour la communauté
Les conséquences de cette grève se font sentir à travers toute la ville, et de nombreux citoyens, en particulier les jeunes, subissent les répercussions de l’annulation des programmes de loisirs. Alors que la semaine de relâche approche, la Ville ne prévoit pas de modification de ses services essentiels, laissant une partie des installations, comme les arénas et piscines, fermées au public.
Une situation tendue et sans issue immédiate
Le climat reste tendu, et bien que des activités soient prévues, elles ne peuvent compenser les importants désagréments causés par l’absence des services habituels. Le maire a exprimé son désaccord sur le fait que la grève était nécessaire, soulignant les efforts mis en œuvre pour éviter cette situation.