L’entrepreneuriat collectif est souvent négligé dans les décisions budgétaires, bien qu’il joue un rôle crucial dans la résilience économique des régions, notamment au Québec. Depuis plusieurs années, ce modèle d’affaires se distingue par sa capacité à répondre aux besoins des communautés tout en soutenant l’économie locale. Pourtant, les récentes initiatives gouvernementales visant à encourager l’innovation et la recherche dans les petites et moyennes entreprises semblent ignorer l’importance des entreprises collectives.
Un modèle économique mal compris
Le secteur de l’économie sociale, qui englobe les entreprises collectives, représente une part significative de l’économie québécoise, avec des revenus dépassant 48 milliards de dollars et près de 5 % des emplois dans la province. Les 11 200 entreprises collectives du Québec apportent des solutions novatrices aux défis sociaux et économiques. Cependant, les investissements nécessaires pour développer ce secteur sont souvent absents des discussions budgétaires, laissant les acteurs de l’économie sociale en quête de soutien. Il est temps de reconnaître la force de cette approche qui combine viabilité économique et impact social.
Investir dans la productivité et la technologie
Pour que l’entrepreneuriat collectif puisse prospérer dans un environnement économique en évolution, il est impératif d’investir dans la productivité. Cela comprend le soutien au développement technologique et numérique des entreprises, ainsi que l’automatisation des processus. Les travailleurs de ce secteur doivent bénéficier d’une formation adéquate, comme c’est souvent le cas dans l’entrepreneuriat traditionnel. Malheureusement, les mesures spécifiques pour assurer cet accompagnement et ces formations font défaut dans les budgets actuels, numéro qui devrait être particulièrement axé sur l’entrepreneuriat collectif.
Un soutien indispensable à l’accompagnement spécialisé
Le développement des entreprises d’économie sociale doit impérativement passer par un soutien spécialisé dont ont besoin les dirigeants pour naviguer dans les défis de la gestion moderne. L’accompagnement en matière de développement organisationnel et de gestion du changement est essentiel pour transformer ces entreprises. Au lieu de rester dans l’ombre des grandes entreprises, le secteur de l’économie sociale doit être encouragé à se développer en parallèle, favorisé par des ressources appropriées pour aider à bâtir des bases solides.
Le rôle des organisations de soutien
Des organisations comme celles qui se consacrent à la promotion et au développement des entreprises collectives sont indispensables. Elles offrent des services adaptatifs aux coopératives, mutuelles et organisations à but non lucratif, en leur fournissant des expertises professionnelles qui sont vitales pour leur croissance. En rassemblant ces ressources, il est possible de rendre l’entrepreneuriat collectif plus accessible et de renforcer sa présence sur le marché. Les entreprises collectives contribuent non seulement à la création d’emplois, mais aussi à la cohésion sociale et à la dynamique communautaire.
En résumé, l’absence d’attention portée à l’entrepreneuriat collectif dans les cadres budgétaires actuels constitue une lacune significative. Évoquer cette économie sociale dans les stratégies de développement économique ne peut que renforcer la résilience des communautés et offrir une réponse intelligente aux défis contemporains.