Le gouvernement du Québec a récemment alloué 966 496 dollars pour renforcer la formation des mécaniciens d’engins lourds, particulièrement pour le secteur minier. Cette initiative vise à qualifier 29 individus au sein de six entreprises locales, grâce à la collaboration avec le Centre de formation professionnelle Lac-Abitibi.
### Annonce officielle et objectifs de la formation
Pierre Dufour, député d’Abitibi-Est, a fait cette annonce officielle, représentant Kateri Champagne Jourdain, ministre de l’Emploi, lors d’un événement dans les locaux de l’entreprise Sandvik à Val-d’Or. Ce financement permettra à 15 personnes de suivre une formation pour obtenir une attestation d’études professionnelles (AEP) en mécanique minière mobile. En outre, une passerelle sera mise en place pour que 14 titulaires de l’AEP puissent accéder à un diplôme d’études professionnelles (DEP) en mécanique d’engins de chantier.
### Amélioration des compétences des travailleurs
Dufour a souligné l’importance de cette initiative en affirmant que la progression des travailleurs dans leur carrière est favorable tant pour eux que pour les entreprises. La formation ciblée répond à un besoin crucial de compétences accrues dans l’entretien des camions lourds, secteur clé pour l’industrie minière. L’objectif est d’améliorer non seulement les qualifications des individus formés, mais aussi la performance des entreprises embarquant dans cette démarche.
### Approche flexible et attrayante
Le format de cette formation est en alternance travail-études, permettant ainsi aux salariés d’en bénéficier tout en continuant à travailler. Cette méthode attire une clientèle variée, y compris ceux qui ont des responsabilités familiales et cherchent à se requalifier sans renoncer à leur source de revenus. Guy Auger, directeur de projet au Comité sectoriel de main-d’œuvre (CSMO) de l’industrie des mines, a précisé que cette approche diversifie les profils des participants, permettant d’attirer des adultes ayant des besoins spécifiques en formation.
### Répondre à la demande du marché
Les formations offertes répondent à un défi majeur posé par le manque de main-d’œuvre qualifiée dans le secteur minier. En effet, les mécaniciens de machinerie lourde figurent parmi les professions les plus demandées dans les études de besoins de main-d’œuvre réalisées par le CSMO. En formant un plus grand nombre de techniciens, le Québec espère atteindre un équilibre sur le marché de l’emploi et soutenir la croissance de l’industrie.
### Participation des entreprises locales
Au total, six entreprises ont accepté de s’engager dans ce programme de formation. Parmi celles-ci, on retrouve des acteurs majeurs comme Agnico Eagle, Mine d’or Eldorado, Iamgold, et plusieurs entreprises de services tels que Sandvik, Machines Roger et Maclean. L’intérêt suscité par ce projet se traduit par le fait que Sandvik a déjà formé un employé l’année précédente et prévoit de former deux autres cette année, mettant ainsi l’accent sur l’importance de la formation continue pour ses équipes.
### Témoignages d’employés
Un témoignage d’un employé de Sandvik, Nygel Chouinard, met en lumière les bénéfices personnels de cette formation. Après avoir obtenu son AEP, il a pu poursuivre avec son DEP, ce qui a amplifié non seulement ses compétences mais aussi son ambition professionnelle. Chouinard, actuellement technicien d’atelier, a évoqué l’impact que cet avancement avait sur sa carrière, notamment son désir de se projeter en tant que leader dans son domaine.
### Inscription et avenir des formations
Les inscriptions pour ces deux formations sont actuellement ouvertes auprès du CFP Lac-Abitibi. Avec cette initiative, le Québec place l’accent sur l’importance de développer les compétences de sa main-d’œuvre, afin de répondre aux besoins croissants de l’industrie minière tout en apportant des perspectives d’avenir à ses travailleurs.