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Québec anticipe un déficit historique de 13,6 milliards $ pour l’année 2025-2026.

Le Québec fait face à une situation budgétaire alarmante avec un déficit prévisionnel de 13,6 milliards de dollars pour l’exercice 2025-2026. Ce chiffre sans précédent s’accompagne d’implications significatives pour l’économie provinciale et soulève des questions quant à sa gestion des finances publiques.

### L’impact des droits de douane américains

L’un des principaux facteurs derrière ce déficit est la pression exercée par les droits de douane imposés par les États-Unis. Pour soutenir les entreprises touchées par cette guerre tarifaire, le gouvernement du Québec prévoit de dégager 5,4 milliards de dollars sur cinq ans, afin de favoriser l’innovation et la diversification des marchés. Cette aide vise à amortir les conséquences négatives des tarifs imposés, tout en maintenant une dynamique économique positive à long terme.

### Stratégies d’investissement

Face aux défis économiques, la province a décidé d’augmenter les investissements dans les infrastructures. Le Plan québécois des infrastructures pour la période 2025-2035 sera rehaussé de 7 %, atteignant ainsi 164 milliards de dollars. Cette augmentation vise à injecter des fonds dans des projets d’envergure pour soutenir l’économie et créer de nouveaux emplois à travers le territoire.

### Soutien aux plus vulnérables

Le gouvernement annonce également des investissements spécifiques pour améliorer l’accès aux soins et aux services pour des groupes vulnérables, comme les aînés et les jeunes en difficulté. Une somme de 3,9 milliards de dollars sera consacrée à cette cause, tandis qu’un autre milliard sera orienté vers l’éducation afin de favoriser le développement des jeunes Québécois.

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### Nouvelles sources de revenus

Pour contrer le déficit, le gouvernement entend également augmenter les recettes fiscales en imposant de nouvelles contributions. Les propriétaires de véhicules électriques se verront notamment demander une contribution annuelle de 125 dollars, tandis que ceux possédant des hybrides rechargeables devront payer 62,50 dollars. Cette initiative est présentée comme un moyen d’équilibrer les coûts des infrastructures de transport, en tenant compte que ces véhicules ne contribuent pas par la taxe sur le carburant.

### Examen des scénarios économiques

Le scénario économique élaboré par le ministre des Finances envisage une stabilité des droits de douane américains, mais il ne néglige pas deux alternatives hypothétiques. Une aggravation de la situation, avec des droits de douane de 25 % sur les importations, plongerait le Québec en récession, accroissant davantage les déficits. À l’inverse, une résolution rapide des tensions commerciales pourrait permettre un retour à un climat budgétaire assaini.

### Réactions des partis d’opposition

Les partis d’opposition à l’Assemblée nationale n’ont pas tardé à réagir, dénonçant ce qu’ils perçoivent comme une mauvaise gestion des finances publiques. Les critiques soulignent le fait que, malgré l’ampleur du déficit, le gouvernement ne propose pas des solutions viables et pérennes et continue de réduire les services publics.

### Ajustements fiscaux

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Le gouvernement projette de revoir son régime fiscal, avec des optimisations visant à dégager presque 3 milliards de dollars sur cinq ans. De plus, l’abolition du « bouclier fiscal », mesure qui beneficie à de nombreux contribuables, est prévue pour générer des économies significatives sur le long terme.

### Observations sur l’emploi

Les stratégies budgétaires et fiscales du gouvernement sont également scrutées à l’aune de leurs conséquences sur l’emploi. Les effets des droits de douane, associés à des coupes dans les investissements et la fonction publique, pourraient compromettre la création d’emplois et accuser des tensions dans le marché du travail. Des mesures spécifiques seront nécessaires pour s’assurer que les objectifs de développement économique ne font pas marche arrière dans la lutte contre le chômage.