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Québec dégaine le chéquier et sanctionne ses fournisseurs américains

Le premier ministre du Québec a pris la parole lors d’une conférence de presse pour annoncer des mesures significatives visant à contrer les tarifs imposés par l’administration américaine. L’objectif principal est de soutenir l’économie locale tout en pénalisant les entreprises américaines qui souhaitent obtenir des contrats publics au Québec.

Le gouvernement du Québec a décidé de mettre en place une pénalité de 25 % pour toute entreprise américaine ne possédant pas de filiale au Canada. Cette mesure impactera les entreprises soumissionnant sur les contrats attribués par 400 organismes gouvernementaux, ciblant principalement ceux qui opèrent dans des secteurs où la présence américaine est notable, tels que l’informatique, les fournitures médicales, les produits pharmaceutiques et les instruments scientifiques.

L’intention derrière cette décision est claire : encourager les entreprises québécoises à s’intégrer dans des marchés où elles sont historiquement sous-représentées. La ministre responsable du Trésor a souligné l’importance d’aider les entreprises locales à saisir ces opportunités. Actuellement, plus de 85 % des contrats publics au Québec sont attribués à des entreprises canadiennes, et cette proportion atteint 96 % lorsqu’on inclut l’ensemble du Canada.

Pour répondre aux défis que ces hausses tarifaires peuvent engendrer, le gouvernement a également mis en place un programme d’aide d’urgence qui prévoit des prêts pouvant aller jusqu’à 50 millions de dollars pour les entreprises qui génèrent plus de 3 millions de dollars de chiffre d’affaires par an. Ce soutien financier est destiné à ceux qui éprouvent des difficultés de trésorerie, permettant ainsi de stabiliser l’économie locale face à ces nouvelles évaluations fiscales.

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Les effets économiques de ces mesures pourraient être significatifs. Le premier ministre a averti que ces nouvelles taxes pourraient entraîner la perte de centaines de milliers d’emplois dans la province sur une période relativement courte, augmentant la pression sur le marché du travail québécois. En parallèle, il a assuré que le gouvernement envisagera d’augmenter le soutien financier via Investissement Québec dans le futur, avec des discussions déjà en cours.

Hydro-Québec, bien que significatif dans le panorama économique, ne sera pas concerné par cette nouvelle pénalité. Bien qu’elle attribue une part importante de ses contrats à des entreprises américaines, la société d’État a reçu des instructions de ne pas appliquer cette pénalité dans le cadre de ses transactions.

En résumé, le gouvernement du Québec se positionne avec fermeté face aux coûts croissants imposés par les États-Unis, cherchant à protéger l’économie locale tout en incitant à l’innovation et à l’auto-suffisance à travers des initiatives stratégiques.