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Québec souhaite abolir les admissions fondées sur des critères religieux.

La ministre de la Famille au Québec, Suzanne Roy, a récemment proposé un projet de loi visant à unifier les politiques d’admission dans les garderies subventionnées à l’échelle provinciale. Actuellement, près de 2000 politiques d’admission différentes ont été recensées, ce qui crée une hiérarchie complexe et souvent inégale pour les familles. La mise en place de cette nouvelle législation vise à simplifier les critères d’admission tout en favorisant une plus grande équité parmi les enfants.

Une nouvelle approche pour l’admission des enfants

Si ce projet de loi est adopté, il établirait six critères fondamentaux de priorisation basés sur des principes d’équité, de diversité sociale et de soutien à la conciliation entre vie familiale, travail et études. Ainsi, seulement 50 % des places disponibles dans chaque garderie pourront être réservées à des enfants répondant à ces critères.

Les critères définis par la législation

Les six catégories de priorisation établies par cette initiative se concentrent sur des situations spécifiques des enfants :

  • Besoins particuliers : Les enfants qui nécessitent un soutien additionnel en raison de handicaps ou de défis spécifiques.
  • Précarité socio-économique : Les enfants issus de milieux défavorisés qui peuvent avoir des difficultés d’accès aux ressources essentielles.
  • Parents étudiants : Les enfants dont les parents sont inscrits dans une institution éducative, reconnaissant les défis uniques que cela pose.
  • Parents employeurs spécifiques : Les enfants de parents travaillant pour certaines entreprises ciblées, ce qui peut favoriser des relations de proximité au sein des communautés.
  • Résidence locale : Les enfants dont les parents habitent dans la même municipalité, promouvant ainsi le renforcement des liens communautaires.
  • Identité autochtone : Les enfants qui sont autochtones ou dont un parent est d’origine autochtone, afin de valoriser la diversité culturelle et d’assurer une représentation juste.
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Prioriser la laïcité dans les garderies

Une des mesures clés de cette réforme est l’interdiction de tout matériel lié à l’enseignement de croyances religieuses. Cette initiative a pour but d’ancrer les principes de laïcité davantage dans les services de garde financés par l’État, contribuant ainsi à assurer que tous les enfants, quel que soit leur arrière-plan, grandissent dans un environnement neutre et inclusif.

Réaction face aux pratiques discriminatoires révélées

Cette initiative législative fait suite à des révélations parues dans la presse concernant certaines garderies subventionnées à Montréal qui appliquaient des critères d’admission basés sur la religion ou l’origine ethnique. Le gouvernement souhaite rétablir une admission équitable, éloignant ainsi toute forme de discrimination qui pourrait exister dans le système actuel.

Implications pour les garderies non subventionnées

Il est important de noter que les garderies qui ne reçoivent pas de fonds publics ne seront pas soumises à cette nouvelle législation. La ministre Roy a reconnu que certaines garderies subventionnées pourraient choisir de se retirer du financement public pour éviter de se conformer à ces règles. Dans une telle situation, elles perdraient l’accès aux places à contribution réduite, car l’État s’engage à maintenir ses normes laïques et inclusives.