Les négociations en cours à la Société des traversiers du Québec (STQ) rencontrent de sérieux obstacles, avec des avancées compromises par l’absence de mandats clairs de la part des autorités patronales. La récente rencontre de négociation prévue n’a pas pu se tenir, laissant les représentants syndicaux frustrés et mécontents.
## Une rencontre annulée faute de mandat
Les représentants des Métallos ont signalé que la discussion prévue n’a pas pu avoir lieu, car les négociateurs de la STQ n’avaient pas de mandat approprié du Conseil du trésor. Ce manque de préparation a suscité des critiques acerbes de la part des syndicats, qui dénoncent une gestion inadéquate des pourparlers. Le conciliateur a été contraint d’annuler la rencontre, soulignant ainsi la paralysie dans laquelle se trouvent les négociations.
## Le climat de tension monte parmi les travailleurs
Le représentant syndical Luc Laberge a exprimé son exaspération face à ce qu’il considère comme une stagnation délibérée des négociations par le gouvernement. Les frustrations s’accumulent au sein des officiers de navigation et mécaniciens, qui sont soumis à un gel salarial depuis trois ans, et qui n’ont pas de contrat de travail depuis 22 mois. Le syndicat souligne que ces travailleurs, essentiels pour le fonctionnement des traversiers, doivent faire face à des conditions de travail de plus en plus difficiles sans compensation adéquate.
## Des enjeux cruciaux sur la table
Les discussions sont principalement axées sur des questions de salaires et de sous-traitance. Selon les chiffres avancés par les syndicats, les employés de la STQ seraient payés significativement moins que leurs homologues travaillant pour d’autres entreprises au Québec. Cette disparité salariale alimente le mécontentement, d’autant plus que les travailleurs se rendent compte que leurs compétences ne sont pas valorisées à leur juste valeur.
## Une menace de grève plane
Les syndicats, qui conservent un mandat de grève, mettent en garde contre des actions futures si la situation reste inchangée. Les dirigeants syndicaux, tels que Simon Carbonneau-Gratton, affirment que la patience des membres est mise à l’épreuve et que des grèves pourraient perturber les services des traversiers si des solutions ne sont pas apportées rapidement. Ils demandent au gouvernement de garantir une marge de manœuvre financière suffisante à la STQ afin de relancer les négociations de manière constructive.
## Les traversées en jeu
La section locale 9599 des Métallos représente les officiers de navigation et mécaniciens opérant dans différentes traversées au Québec, notamment celles reliant Matane à Godbout, Tadoussac à Baie-Sainte-Catherine et L’Isle-aux-Coudres à Saint-Joseph-de-la-Rive. Les retards dans les négociations et l’absence d’accords pourraient avoir des conséquences négatives sur les services offerts par la STQ, affectant ainsi de nombreux usagers qui dépendent de ces traversées pour leurs déplacements.