L’impact des tarifs sur l’acier au Québec
La direction de l’usine de Canam à Lévis a récemment élaboré une stratégie pour préserver les emplois en réponse aux défis économiques engendrés par la guerre tarifaire entre le Canada et les États-Unis. Ce programme vise à éviter des licenciements alors que l’entreprise fait face à une conjoncture difficile.
Proposition d’un programme de travail partagé
La semaine dernière, un projet de travail partagé a été soumis à tous les employés et à leur syndicat. Cette initiative a pour but de permettre aux salariés de maintenir leur emploi tout en réduisant leurs heures de travail pour une période déterminée. Jean-Philippe Dussault, le responsable des ressources humaines de Canam, a souligné l’importance de ce programme dans une interview, affirmant qu’il permettrait aux travailleurs de recevoir une compensation pendant les heures non travaillées.
Détails sur le programme et son approbation
L’usine, qui emploie actuellement 110 personnes, prévoit que les heures de travail puissent être ajustées entre 10 % et 60 % par semaine en fonction des besoins de l’entreprise. Ce projet doit être approuvé par les employés, le syndicat et la direction, avant d’être soumis aux autorités compétentes pour validation. Une fois soumis, Emploi et Développement social Canada disposera d’un délai de 10 jours ouvrables pour donner son approbation.
Large soutien des employés
Selon les dernières nouvelles, 97 % des employés de l’usine ont exprimé leur accord pour participer à ce programme de travail partagé, suggérant une approbation quasi unanime des mesures proposées. Ce programme, flexible, peut s’étendre sur une durée de six semaines à un maximum de 76 semaines, selon les besoins de l’entreprise et les décisions des parties impliquées.
Répercussions des mesures de soutien gouvernementales
Le ministre de l’Emploi a réagi en déclarant que les travailleurs canadiens ne devraient pas faire face à de telles incertitudes, et que les entreprises n’ont pas à subir les conséquences des décisions tarifaires. Le ministre a souligné que ce programme de travail partagé a été conçu pour soutenir ceux qui pourraient être affectés par ces fluctuations économiques.
Réactions politiques face aux défis actuels
Samuel Poulin, député de Beauce-Sud, a également commenté cette situation délicate, affirmant que le gouvernement sera présent pour aider les travailleurs affectés par ces changements. Il a évoqué la complexité des décisions auxquelles les entrepreneurs doivent faire face en raison de la situation économique actuelle, aggravée par les tarifs imposés par l’administration américaine.
En résumé, face aux incertitudes économiques, l’initiative de Canam est un effort concret pour sécuriser l’emploi de ses travailleurs et traverser cette période difficile. Le soutien des employés et l’approbation du programme par les instances gouvernementales seront cruciaux pour la réussite de cette mesure.
