Le 13 février, une annonce marquante a été faite par le Conseil en éducation des Premières Nations (CEPN) : un partenariat a été établi avec l’ensemble des universités québécoises, dont l’Université Laval, visant à créer un établissement unique, la Maison des savoirs. Ce projet innovant se veut être le premier cadre universitaire conçu spécifiquement pour les Premiers Peuples, mettant l’accent sur leurs besoins et leur culture. Cette initiative ambitionne de développer un plan d’affaires destiné à offrir des programmes éducatifs personnalisés, intégrant à la fois des cours en personne et des options d’apprentissage à distance. L’objectif principal est de proposer un environnement d’apprentissage qui soit à la fois respectueux et sécurisant pour les étudiants d’origine autochtone.
La Maison des savoirs, dont les premières discussions ont débuté il y a plusieurs années, se donnera pour mission de développer des méthodes d’enseignement et de recherche qui répondent directement aux attentes des Premiers Peuples. Des mesures concrètes seront mises en place pour favoriser l’accès aux études supérieures, telles que la reconnaissance des acquis et l’établissement de programmes de transition adaptés. Selon le CEPN, on constate une hausse annuelle du nombre de diplômés issus des communautés autochtones, ce qui témoigne de l’importance d’initiatives telles que celle-ci pour l’autonomisation éducative des Premiers Peuples.
Lors du lancement de ce projet, Cathia Bergeron, vice-rectrice à l’Université Laval, a illustré le rôle de soutien que joue l’établissement en comparant les universités aux perches soutenant le traditionnel shaputuan. Ce symbole évoque l’idée que les universités, à l’image de ces perches, doivent offrir un soutien solide pour permettre aux étudiants d’épanouir leur potentiel et de se réaliser dans leurs études.
Le CEPN a également obtenu un appui financier du ministère de l’Enseignement supérieur pour constituer une équipe dédiée à la mise en œuvre de ce projet. Le plan d’affaires, qui détaillera les modalités et les ressources nécessaires pour l’établissement de la Maison des savoirs, sera présenté au Ministère d’ici 2027. Cette démarche représente une avancée significative vers la reconnaissance et l’intégration des savoirs autochtones dans le paysage éducatif du Québec.