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Une infirmière dont le poste a été supprimé reçoit déjà huit propositions d’embauche dans le secteur privé : « Je suis sollicitée de toutes parts »

La situation des infirmières au cœur des transitions professionnelles

Une infirmière de Montérégie, dont le poste a été aboli récemment, se retrouve face à un tournant inattendu de sa carrière. Âgée de 32 ans et ancienne employée de l’hôpital Anna-Laberge à Châteauguay, elle a été mise devant une réalité troublante : son emploi à temps plein sur l’étage de médecine a été supprimé, mais elle culmine actuellement avec huit offres d’emploi émanant d’établissements privés.

Recrutement intensifié dans le secteur privé

« Je suis sollicitée de toutes parts ! Même des médecins m’ont contactée », confie cette infirmière qui explore activement ses possibilités d’avenir. Son retour dans le secteur public, initialement vu comme une opportunité, est devenu un parcours semé d’embûches, alors qu’elle avait quitté une clinique médicale privée pour se rapprocher de sa résidence.

Retour sur son choix professionnel

Après avoir pris la décision en 2021 de rejoindre le secteur public, elle avait été séduite par l’assurance d’un poste de jour, avec des horaires réguliers. Malheureusement, cette promesse de stabilité a rapidement été mise à mal lorsque son emploi a été aboli sans préavis. À ce jour, l’infirmière se débat avec l’incertitude de son avenir professionnel, ne sachant pas ce que l’avenir lui réserve.

Les offres alléchantes du privé

Depuis cette annonce, plusieurs cliniques privées se sont manifestées, proposant des postes en journée, à temps complet, accompagnés d’avantages financiers notables, tels que le remboursement des frais pour les uniformes et des séminaires de formation. Sa situation actuelle lui permet de réfléchir à des choix qu’elle n’aurait jamais envisagés auparavant : accepter un emploi dans le secteur privé, avec les bénéfices qui l’accompagnent, pourrait représenter une porte de sortie attrayante.

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Le dilemme de l’incertitude

À compter du 23 mars, le poste de l’infirmière sera officiellement supprimé, et elle se retrouve à réfléchir aux prochaines étapes à suivre. Deux choix s’offrent à elle : postuler pour un poste vacant, souvent moins attractif, ou exercer son droit de supplanter un collègue ayant moins d’ancienneté. La perspective de rejoindre une équipe à horaires irréguliers la démoralise.

La frustration face aux décisions gouvernementales

Elle exprime sa frustration face à la décision du gouvernement de réduire les postes dédiés aux soins directs aux patients, pointant du doigt la gestion incohérente de la santé publique. Bien qu’elle ne blâme pas ses directeurs ou son institution, elle ressent un grand mécontentement à l’égard du système qui semble mettre en péril les soins de santé essentiels.

Les implications sur sa vie personnelle

L’incertitude quant à ses horaires estivaux, et sa capacité à prendre en charge ses enfants, amplifient ses préoccupations. Le besoin de stabilité professionnelle et personnelle devient crucial, et la possibilité d’être contraint à des travaux de nuit ou de week-end lui pèse lourdement.

Dans ce contexte, les défis auxquels font face les infirmières, exacerbés par des restructurations au sein du réseau de la santé, soulignent les tensions existantes dans le secteur. La recherche d’un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle se révèle être un enjeu majeur pour de nombreux professionnels de la santé, en particulier dans un environnement en constante évolution.

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