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Une petite amélioration de la littératie pourrait faire grimper le PIB du Québec de 4,9 milliards de dollars.

Le Québec en voie d’améliorer son PIB grâce à la littératie

Une avancée économique significative

Une étude récente met en lumière un potentiel de croissance économique peu conventionnel pour le Québec. En améliorant de seulement un pour cent le taux de littératie des adultes dans la province, le PIB pourrait augmenter de près de 5 milliards de dollars. Cette révélation oppose la nécessité de construire de nouvelles infrastructures ou d’investir massivement dans des projets complexes : un constat qui soulève des questions sur l’importance des compétences de base, comme la lecture et la compréhension des textes, au sein du milieu professionnel.

Littératie et employabilité : un cercle vertueux

L’importance de la littératie dans le monde du travail ne saurait être sous-estimée. Selon l’économiste responsable de l’étude, enrichir la capacité de la population à lire et à comprendre des documents complexes pourrait directement améliorer leur employabilité. Une main-d’œuvre mieux formée bénéficierait d’une rémunération plus élevée, ce qui, en fin de compte, ferait grimper les chiffres du PIB. Ainsi, la littératie joue un rôle fondamental dans l’économie, influençant positivement l’intérêt salarial et l’accès à de meilleures opportunités de carrière.

L’état des lieux de la littératie au Québec

Le Québec se positionne au huitième rang canadien en matière de littératie, selon les statistiques du Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes (PEICA). Bien que ce rang marque une progression par rapport à des positions antérieures, le tableau reste mitigé. Plus d’une moitié des adultes âgés de 16 à 65 ans ne parvient pas à atteindre le niveau de littératie requis pour effectuer des études postsecondaires. Cette situation pose un défi substantiel, car les travailleurs qui n’atteignent pas ce seuil peuvent éprouver des difficultés à s’adapter aux exigences d’un marché de l’emploi en constante évolution.

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La nécessité d’atteindre le niveau 3

Le niveau de littératie 3 est essentiel pour accéder à des formations comme le cégep, qui requièrent une compréhension de textes plus élaborés. La situation actuelle, où de nombreuses personnes se trouvent jugées au niveau 2 ou inférieur, peut conduire à des difficultés dans le monde professionnel, en particulier à une époque où l’informatisation et la transformation numérique des emplois sont prédominantes. L’incapacité à interagir avec des documents plus complexes constitue un obstacle important qui mérite une attention immédiate.

La littératie et le potentiel de croissance économique

Il est crucial de considérer ce potentiel d’ajout de 4,9 milliards de dollars au PIB non seulement en termes de chiffres globaux, mais également par rapport à son impact récurrent. Au regard du PIB actuel du Québec, cette augmentation peut sembler modeste, représentant environ 1,1 % d’accroissement. Cependant, en tant que phénomène durable, cet accroissement pourrait engendrer une transformation significative de la structure économique de la province sur le long terme. Des variations récurrentes de cette ampleur dans le PIB ont le potentiel d’être un moteur puissant de croissance.

Investir dans l’éducation secondaire

Améliorer les taux de diplomation au niveau secondaire représente un enjeu critique. Les statistiques démontrent un écart notable entre le Québec et d’autres provinces canadiennes. Par exemple, certaines régions de l’Ontario affichent des taux de diplomation autour de 90 %, alors que le Québec stagne à environ 75 %. Renforcer l’éducation secondaire, notamment via des initiatives ciblant la littératie, est fondamental pour aborder cette problématique de manière proactive.

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Réformer la formation professionnelle

Pour répondre aux besoins actuels, la formation professionnelle doit intégrer des éléments de littératie. Actuellement, beaucoup de programmes au Québec se concentrent sur des compétences techniques sans prendre en compte l’importance de la littératie, ce qui peut nuire à la préparation des futurs travailleurs. Une intégration de la littératie dans ces parcours pourrait non seulement aider les jeunes, mais également offrir aux travailleurs en reconversion des outils essentiels pour s’adapter au marché de l’emploi.

Collaboration intergouvernementale pour une approche intégrée

Une des recommandations majeures de l’étude suggère d’améliorer la collaboration entre divers ministères afin de briser les silos existants. Une démarche intégrée entre le ministère de l’Éducation, celui de l’Emploi, ainsi que d’autres secteurs pertinents pourrait offrir une solution plus cohérente et efficace pour traiter les défis liés à la littératie au Québec. Les individus, dans leur réalité quotidienne, cherchent des solutions concrètes et ne devraient pas être perdus dans le labyrinthe bureaucratique.

Soutien aux entreprises et à l’apprentissage

Encourager les entreprises à investir dans la formation de leurs employés pourrait également jouer un rôle déterminant dans l’amélioration de la littératie au sein de la main-d’œuvre. Des travailleurs ayant des compétences solides et polyvalentes sont non seulement plus adaptables, mais aussi plus efficaces dans un environnement de travail en évolution rapide. Pour ceux qui n’ont pas terminé leurs études, il est essentiel qu’ils acceptent le défi d’améliorer leurs compétences en littératie, un pas décisif vers une meilleure intégration économique et sociale.

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