Le gouvernement du Québec, sous l’administration de François Legault, fait face à un défi majeur pour parvenir à l’équilibre budgétaire d’ici 2029-2030. Cet objectif ambitieux exige un examen minutieux des dépenses publiques et une réévaluation des priorités financières.
### État des lieux des finances publiques
À l’approche de son prochain budget, le ministre des Finances, Éric Girard, a la mission de poser les bases nécessaires pour réaliser la stratégie de la Coalition Avenir Québec (CAQ). L’un des objectifs importants fixés est de réduire le déficit à un maximum de 1,5 milliard de dollars d’ici 2028. Cette tâche complexe nécessite des décisions éclairées afin de s’assurer que chaque dollar investi soit utilisé de manière optimale.
### Inspiration de modèles alternatifs
Lors d’une récente interview, Luc Godbout, titulaire d’une chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques à l’Université de Sherbrooke, a évoqué l’idée d’un retour à des économies plus souples inspirées de concepts tels que le DOGE. Selon lui, bien que ces modèles puissent sembler atypiques, il conviendrait d’explorer des méthodes innovantes pour réduire les dépenses superflues.
Godbout souligne qu’un précédent effort, initié en 2014 sous le gouvernement de Philippe Couillard, consistait à mettre en place une commission permanente de révision des programmes. Bien que cette initiative ait donné lieu à plusieurs rapports, elle semble avoir été négligée par la suite. Actuellement, il est crucial de relancer cette discussion en profondeur pour comprendre si les services publics sont véritablement indispensables et s’ils sont fournis de manière efficace.
### Le rôle de la rationalisation des dépenses
Selon les experts, la question n’est pas d’imposer une austérité ou de réduire le filet social, mais plutôt d’évaluer l’efficacité et la pertinence des services financés par l’État. Godbout insiste sur la nécessité d’une analyse rigoureuse des dépenses budgétaires pour s’assurer que chaque service soit non seulement bien exécuté, mais également bien financé. Il est impératif que les Québécois bénéficient de services publics qui répondent à leurs besoins de manière optimisée.
### Les défis à relever
Pour réussir cette transition vers un équilibre budgétaire, le gouvernement devra naviguer entre la nécessité d’économiser et celle de maintenir un bon niveau de services publics. Les défis sont nombreux, notamment en ce qui concerne l’évaluation des programmes existants et l’identification des domaines où des économies sont possibles sans compromettre la qualité des services.
L’approche actuelle suggère qu’une certaine flexibilité et une adaptation des méthodes pourraient être bénéfiques pour relever ces défis financiers. En intégrant une vision stratégique des dépenses, il devient possible d’envisager un Québec où l’équilibre budgétaire ne rime pas avec austerité, mais plutôt avec une utilisation judicieuse des ressources.