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1200 emplois en péril : la pression augmente chez Paccar à cause des tarifs.

Les employés de l’usine Paccar à Sainte-Thérèse, située à environ 30 kilomètres de Montréal, ressentent une profonde inquiétude en raison des menaces de tarifs imposées par l’administration Trump. Cette usine, qui emploie près de 1200 personnes, est spécialisée dans la production de camions, notamment des modèles de classe 7 comme Kenworth et Peterbilt, dont 97 % de la production est destinée au marché américain.

### Un climat d’incertitude

Jean-François Barrette, vice-président du syndicat Unifor, représente les craintes des travailleurs. Les alarmes sonnent parmi le personnel, qui évoque une atmosphère de tension. Les menaces de taxes pouvant atteindre 25 % sur les produits canadiens placent l’avenir de l’usine en péril. Suche lourde pression sur l’entreprise pourrait entraîner des conséquences désastreuses pour les employés, d’autant plus que les augmentations de coûts se traduiront inévitablement par une variation des prix de vente, mettant Paccar dans une situation précaire.

### La production mise à l’arrêt

La situation est d’ores et déjà préoccupante pour Paccar, qui a dû suspendre ses livraisons vers les États-Unis en raison des incertitudes dues aux nouvelles règles douanières. Selon un représentant syndical, les douanes étaient désorientées par la mise en œuvre des tarifs, ce qui a ajouté une couche de complexité aux opérations de l’entreprise. Les livraisons n’ont repris qu’après que Trump a annoncé un report de l’application des tarifs. Cela témoigne d’une vulnérabilité probable qui pourrait être amplifiée par la décision de l’administration.

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### Les impacts sur l’emploi

L’usine de Sainte-Thérèse, historiquement accueillante pour les travailleurs, a déjà été contrainte de réduire ses effectifs de 300 personnes l’automne précédent. Les employés restants se retrouvent avec une semaine de travail réduite à quatre jours depuis janvier, ce qui souligne l’impact immédiat de la situation économique. Les craintes d’une fermeture définitive résonnent dans les discours des travailleurs, qui estiment avoir investi une partie significative de leur carrière dans une usine qui a souvent garanti des conditions de travail de qualité.

### Projets d’avenir compromis

L’avenir est particulièrement incertain, surtout pour le projet d’expansion de l’usine qui impliquait le développement d’une nouvelle gamme de camions électriques. Les investissements de plusieurs millions de dollars prévus pourraient être mis sur la glace, car les autres usines américaines de Paccar se positionnent pour prendre le relais de cette production. Cela met en lumière la fragilité économique à laquelle l’usine fait face, car tout changement d’orientation sur le marché américain pourrait modifier la stratégie de Paccar.

### Actions et initiatives locales

Face à cette situation alarmante, le maire de Sainte-Thérèse a entrepris des démarches pour mobiliser ses homologues à travers le Québec. Il a lancé un appel aux municipalités pour qu’elles favorisent l’achat de camions Paccar lors de leurs renouvellements de flottes. Ce soutien local pourrait représenter une bouée de sauvetage afin d’augmenter les parts de marché déjà trop faibles dans la région, tout en démontrant une solidarité envers les travailleurs confrontés à des incertitudes économiques croissantes.

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### Le soutien du gouvernement

La ministre de l’Économie a déjà rencontré la direction de Paccar pour examiner les enjeux auxquels l’usine est confrontée. Son engagement aux côtés des responsables de l’usine souligne l’importance de Paccar dans l’économie locale ainsi que la nécessité d’une collaboration pour naviguer à travers ces temps troubles. La situation actuelle incite à envisager diverses solutions pour maintenir les emplois et soutenir l’industrie locale face aux défis posés par les turbulences du commerce international.