Selon des informations récentes, Amazon, bien qu’ayant fermé ses entrepôts au Québec, continue de maintenir une présence dans la province au travers d’un contrat de livraison avec Postes Canada. Cette situation a été rapportée par le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP), qui a mentionné que des facteurs de la région de Montréal ont été informés de cet accord lors d’une récente réunion.
L’impact de cette entente sur les employés de Postes Canada est déjà perceptible. De nombreux facteurs signalent une augmentation significative du volume de colis à livrer en provenance d’Amazon, ce qui soulève des inquiétudes parmi les travailleurs. Un employé a exprimé que beaucoup de ses collègues sont au bord du burnout en raison de cette surcharge de travail.
Yannick Scott, directeur national du STTP pour la région métropolitaine de Montréal, a souligné que cette nouvelle est perçue de manière ambivalente par ses membres. D’un côté, certains sont satisfaits de voir Postes Canada obtenir de nouveaux clients, mais de l’autre, l’ironique départ d’Amazon du Québec laisse un goût amer. Les modalités précises de ce contrat restent encore floues et n’ont pas été officiellement confirmées par Postes Canada, qui préfère garder ces informations confidentielles.
Le mécontentement à l’égard d’Amazon est palpable, et des mouvements de protestation se multiplient. Récemment, des membres de l’organisation Alliance Ouvrière ont bloqué plusieurs entrepôts d’Intelcom, un sous-traitant d’Amazon. Les actions de protestation ont eu lieu dans divers arrondissements de Montréal ainsi qu’à Gatineau, Québec, et Joliette. Benoit Dumais, porte-parole d’Alliance Ouvrière, a fait part de sa détermination à ne pas permettre que des travailleurs soient laissés pour compte sans réaction de la part de la communauté.
L’organisation appelle également le gouvernement à prendre des mesures pour sanctionner Amazon et offrir une compensation aux travailleurs frappés par ces revirements. Ce n’est pas la première fois qu’Alliance Ouvrière mène une telle mobilisation, ayant déjà manifesté contre les pratiques d’Intelcom en février dernier.
Il est donc clair que la situation continue d’évoluer et que les enjeux liés à l’emploi et à la logistique de la livraison de colis au Québec suscitent des tensions tant chez les travailleurs que dans la sphère publique.