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Budget du Québec 2025-2026 : Les associations professionnelles des artistes expriment un soulagement mitigé

Les enjeux culturels au Québec : Réactions des artistes face au budget 2025-2026

Le gouvernement du Québec a récemment dévoilé son budget pour l’année 2025-2026, suscitant des réactions variées parmi les professionnels de la culture. Cinq associations majeures représentant près de 20 000 artistes, dont l’Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec (ARRQ), la Guilde canadienne des réalisateurs – Conseil du Québec (GCR Québec), la Guilde des musiciens et musiciennes du Québec (GMMQ), la Société des auteur.e.trice.s de radio, télévision et cinéma (SARTEC) et l’Union des artistes (UDA), ont exprimé un certain soulagement face aux décisions annoncées.

### Appui renforcé au Conseil des arts et des lettres du Québec

Les artistes saluent la principale mesure du budget : l’augmentation du financement pour le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ). Avec un montant de 317,9 millions de dollars sur cinq ans, cette bonification vise à soutenir la création artistique en renforçant le budget annuel du CALQ à 200 millions de dollars pour la période de 2025-2026 à 2027-2028. Les associations professionnelles expriment leur appréciation pour cette initiative, qui témoigne d’un soutien renouvelé du gouvernement envers les artistes et les organismes culturels. Le financement du CALQ est considéré comme essentiel pour permettre à la créativité de s’épanouir.

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### Situation de la SODEC et attentes futures

Concernant la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC), le budget prévoit un total de 164,2 millions de dollars sur cinq ans, garantissant un budget de base de 30 millions de dollars par an. Bien que cet engagement soit perçu comme un moyen de stabiliser le secteur, les associations restent dans l’attente des recommandations du Groupe de travail pour l’avenir de l’audiovisuel. Il est essentiel pour elles que ces recommandations apportent des solutions durables et structurelles pour assurer le développement de l’audiovisuel au Québec.

### Besoin de conditions d’admissibilité pour les subventions

Les représentants des différentes associations ne manquent pas de rappeler l’importance de l’encadrement des subventions accordées par la SODEC. Pour garantir que les fonds publics profitent véritablement aux artistes, il est vital que les producteurs respectent des conditions de travail adéquates et offrent une protection légale à ceux qui participent aux projets financés. La mise en place d’un filet social, incluant des régimes d’assurance collective et de retraite, doit devenir une norme dans l’industrie.

### Engagement de l’État envers la culture

L’État a également une responsabilité fondamentale dans la normalisation des pratiques au sein de l’industrie culturelle. Les artistes encouragent le gouvernement à veiller à ce que les entreprises bénéficiaires de ressources publiques soient en conformité avec les normes établies. Cela inclut la nécessité pour les producteurs de respecter les contrats établis et de garantir des environnements de travail sains, exempts de violence et de harcèlement.

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### Réactions des leaders du milieu culturel

Des figures emblématiques comme Gabriel Pelletier, président de l’ARRQ, ont souligné que bien que le Plan de soutien à la culture de 2022 à 2025 ne soit pas renouvelé, le budget actuel permet de faire face aux défis économiques. Il appelle à une réflexion rapide sur le mode de financement pour maintenir la souveraineté culturelle du Québec.

Vincent Seguin, président de la GMMQ, a insisté sur le besoin de protéger les droits des musiciens, renforçant l’idée que des mesures doivent être mises en place pour obliger les entreprises à respecter les accords collectifs, tout en promouvant la musique vivante sur la scène locale.

### Nouvelles perspectives pour les artistes

Tania Kontoyanni, présidente de l’UDA, a évoqué l’importance des investissements au CALQ pour le secteur des arts vivants. Elle a souligné que les mobilisations du milieu culturel avaient porté leurs fruits, mais que des réformes plus larges étaient nécessaires.

Chantal Cadieux, présidente de la SARTEC, a plaidé pour la création d’associations de producteurs dans chaque secteur pour garantir la transparence et la protection des droits des artistes, notamment face aux défis posés par les nouvelles technologies.

Enfin, Michèle Laliberté, présidente de la GCR Québec, a exprimé la nécessité de poursuivre les discussions autour des recommandations du Groupe de travail sur l’audiovisuel, soulignant que le soutien du gouvernement est crucial pour assurer des conditions de travail favorables aux créateurs et à l’ensemble du secteur.

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