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Mes 100 premiers jours au Québec | Olena : un exil empreint d’espoir et de renouveau

Une designer ukrainienne au Québec : un parcours de résilience et d’espoir

L’Ukraine est le pays d’origine d’Olena Krasheninnikova, une designer graphique qui a connu une vie paisible à Kyiv avant l’invasion russe de 2022. Tout a basculé le 24 février de cette année-là, marquant le début d’une période tumultueuse pour de nombreux Ukrainiens. Après avoir vécu sous les menaces constantes des raids aériens et des bombardements, Olena a décidé de quitter sa patrie, emportant avec elle son chat Zoyi et un bagage d’expériences marquées par la peur et la perte.

L’arrivée à Montréal a été une expérience à la fois libératrice et déstabilisante. Mauvaises communications, incompréhension de la culture québécoise, et sentiment d’errance ont dominé ses premiers jours. Bien qu’Olena ait préparé cette transition, le contraste entre son ancienne vie à Kyiv et celle qu’elle découvrait à Montréal était immense. Chaque coin de la ville lui offrait un souffle nouveau, mais la barrière de la langue et le manque de repères culturels renforçaient son sentiment d’isolement.

Un nouveau départ au sein de la diversité québécoise

Les premiers pas d’Olena dans le monde du travail au Québec ont été marqués par une volonté d’intégration. Ayant occupé des postes de graphiste dans divers médias, elle a dû faire face à un marché de l’emploi qui semblait inaccessible. Sa première expérience professionnelle au Québec a été dans un supermarché, un changement radical de carrière. Bien que cette occupation soit fatigante et parfois décevante par rapport à son expertise, Olena y voit une opportunité de s’immerger dans sa nouvelle culture tout en améliorant ses compétences linguistiques.

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Les cours de francisation qu’elle suit lui permettent non seulement d’apprendre le français, mais aussi de créer des liens avec d’autres immigrants. Cette mixité culturelle, qui rassemble des Ukrainiens, Iraniens, Brésiliens, et bien d’autres, lui permet de partager des histoires de vie, de deuil et d’espoir. Chaque camarade de classe représente une pièce de ce vaste puzzle qu’est l’expérience d’immigrer – un parcours parsemé de rêves brisés mais aussi de nouvelles aspirations.

Retrouver un semblant de normalité

Lorsqu’Olena parle de sa vie actuelle, elle évoque un sentiment de paix retrouvée, semblable à celui qu’elle connaissait à Kyiv. Elle erre dans les rues de Montréal, prenant plaisir à découvrir ses parcs et à croiser des gens dans une atmosphère vibrante de diversité. Les couleurs de la ville et les paysages naturels représentent pour elle un souffle d’inspiration, alimentant sa passion pour le dessin et la peinture. Profiter de la beauté du fleuve Saint-Laurent en compagnie de sa fille, arrivée peu avant elle, devient un rituel réconfortant dans son nouveau quotidien.

Pourtant, le souvenir de son passé et les préoccupations pour sa famille restée en Ukraine demeurent présents. Olena ressent une profonde tristesse face à la situation des siens, exposés en permanence aux dangers de la guerre. Sa tante, ses frères et sœurs vivent dans l’incertitude, ce qui complique sa capacité à se projeter pleinement vers l’avenir.

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Vers un avenir professionnel lumineux

Le chemin vers un avenir professionnel dans son domaine de prédilection, le design graphique, est semé d’embûches. Malgré ce constat, Olena fait preuve de détermination et de résilience. Elle sait que sa passion pour le design ne se limitera pas à des opportunités passées. Les recherches d’emploi se poursuivent malgré des défis, mais la détermination d’Olena fait briller une lueur d’espoir dans son regard.

En attendant, elle absorbe les influences de sa nouvelle vie, s’imprégnant des spécificités culturelles tout en s’adaptant à ce nouvel environnement. Chaque journée passée à apprendre et à évoluer, malgré les difficultés, lui rappelle que chaque début comporte son lot de promesses pour l’avenir.