Le budget présenté par le gouvernement du Québec le 25 mars a suscité un intérêt particulier sur la Côte-Nord, mettant en lumière deux initiatives notables qui pourraient influencer le développement de la région.
### Prolongement de la Route 138 : Un projet crucial
Un des points saillants du budget est le prolongement de la route 138, une infrastructure essentielle pour la Côte-Nord. Ce projet a été intégré dans le budget sous la forme d’un « plan d’interventions », indiquant ainsi la volonté du gouvernement d’investir dans l’amélioration de l’accessibilité routière. La route 138 constitue le seul projet clairement identifié pour les investissements en immobilisations sur le territoire nord-côtier, ce qui témoigne de son importance stratégique pour le transport et le développement économique de la région.
### Investissement dans le transport ferroviaire
En complément, une enveloppe de 15 millions de dollars a été consacrée à la réalisation d’une étude de faisabilité pour la construction de deux tronçons de transport ferroviaire à partir de la fosse du Labrador. Cette initiative pourrait jouer un rôle clé dans l’optimisation du transport dans la région, facilitant l’acheminement des ressources et le développement de nouveaux projets. Bien que d’autres projets précis pour la Côte-Nord ne soient pas encore identifiés, cette étude ouvre la voie à de potentielles opportunités à long terme.
### Soutien au secteur forestier
Olivier Lévesque, expert en fiscalité, met également en avant les efforts financiers alloués au secteur forestier, qui pourraient bénéficier à la Côte-Nord. Le gouvernement a annoncé un investissement de 95 millions de dollars sur trois ans. Comparativement aux 455 millions de dollars annoncés lors de la mise à jour économique de novembre, ces sommes peuvent sembler modestes, mais elles reflètent une continuité dans le soutien à cette industrie fondamentale pour l’économie régionale.
### Critiques des prévisions budgétaires
Malgré ces investissements, des préoccupations émergent quant aux prévisions budgétaires du Québec. Lévesque exprime des doutes sur la solidité des projections financières, estimant qu’elles manquent de réalisme. Il souligne qu’il serait prématuré de s’attendre à des décisions significatives dans ce budget, évoquant un sentiment d’insatisfaction face à l’absence de changements majeurs. Le déficit prévu de 13,6 milliards de dollars pour l’exercice financier 2025-2026 et le retour à l’équilibre budgétaire envisagé pour 2029-2030 soulèvent des interrogations sur la viabilité de ces projections.