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Cogir dément toute influence du Fonds de solidarité FTQ dans ses remerciements à Ken Pereira.

Le lanceur d’alerte accusé d’être l’ennemi des syndicats

Ken Pereira, un ancien syndicaliste, s’est exprimé récemment sur la pression qu’il allègue avoir subie de la part du Fonds de solidarité FTQ, qui aurait influencé la décision de Cogir de le licencier en 2018. Pereira, qui a dénoncé des irrégularités au sein de la FTQ-Construction, affirme que son engagement à la Commission Charbonneau a eu des conséquences désastreuses sur sa carrière dans le secteur de la construction au Québec.

Les enjeux du procès

Le conflit se déroule actuellement devant les tribunaux, où Pereira se bat pour prouver ses allégations contre le Fonds de solidarité FTQ et Cogir. Le plaidoyer de l’ancien employé du secteur de la construction met en lumière la tension entre les lanceurs d’alerte et les grandes organisations syndicales. Pereira soutient qu’après son passage médiatisé sur la scène publique, il a été ostracisé et n’a jamais pu retrouver un emploi dans sa profession.

Réponses de Cogir

En réponse aux accusations de Ken Pereira, Mathieu Duguay, le PDG de Cogir, a fermement rejeté les allégations de pression de la part du Fonds de solidarité FTQ. Duguay affirme que Cogir, qui gère un portefeuille d’actifs de 15 milliards de dollars, ne doit de comptes à aucune organisation extérieure, et a insisté sur le fait que Pereira n’a jamais été mis à pied en raison d’une quelconque influence syndicale. Ce témoignage vise à affirmer l’autonomie de la société dans ses prises de décision concernant l’emploi.

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Une réputation ternie

Ken Pereira s’est décrit comme l'”ennemi numéro un” des centrales syndicales. Son engagement franco-québécois, inclut des témoignages au sujet des abus qui ont eu lieu au sein de la FTQ-Construction. Sa réputation, fondée sur des années d’expérience dans l’industrie avec 30 000 heures de travail, a été ternie selon ses dires depuis qu’il a décidé de dévoiler des pratiques contraires à l’éthique, notamment en rapport avec des dépenses inappropriées de hauts dirigeants syndicaux.

Les conséquences sur sa vie professionnelle

Le manque de débouchés professionnels pour Pereira a eu un impact significatif sur sa vie. Il se plaint d’être resté sans emploi depuis son premier témoignage à la Commission Charbonneau en 2013, une situation qu’il attribue directement aux représailles qu’il a subies de la part des syndicats. Bien qu’il réclame une compensation financière de 3,68 millions de dollars auprès de Cogir et du Fonds de solidarité FTQ, ses chances d’obtenir gain de cause à travers ce procès incertain demeurent à l’ordre du jour.

Le procès se poursuit cette semaine au palais de justice de Montréal, et les deux parties continuent de défendre leurs positions respectives sur cette affaire complexe qui soulève des questions sur la protection des lanceurs d’alerte au Québec et l’influence présumée des syndicats sur le marché de l’emploi dans le secteur de la construction.

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