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Cogir dément toute influence du Fonds de solidarité FTQ dans ses remerciements à Ken Pereira

Le géant immobilier Cogir réagit aux accusations de Ken Pereira

Une allégation de pression externe

Ken Pereira, un lanceur d’alerte ayant été chef de chantier, porte de lourdes accusations à l’encontre du Fonds de solidarité FTQ. Il soutient que ce dernier aurait exercé des pressions sur Cogir pour l’empêcher de poursuivre ses activités professionnelles dans le secteur de la construction. Selon Pereira, cela serait une forme de représailles suite à ses dénonciations de malversations au seins de la FTQ-Construction, un organisme qu’il a critiqué publiquement.

La réponse de Cogir

Face aux allégations de Pereira, la direction de Cogir, sous la conduite de son CEO Mathieu Duguay, a vigoureusement contesté l’idée d’une quelconque influence du Fonds FTQ. Duguay a affirmé que le fonds n’était impliqué que dans une minime fraction des projets gérés par Cogir, qui possède un portefeuille de 15 milliards de dollars d’actifs. Il a catégoriquement démenti avoir subi une pression ou être dans l’obligation de rendre des comptes à quiconque en ce qui concerne la gestion des ressources humaines au sein de l’entreprise.

Un processus juridique en cours

Le conflit entre Ken Pereira et Cogir se joue actuellement au tribunal, où Pereira se représente lui-même. Ce dernier a révélé que depuis ses déclarations et son témoignage lors de la Commission Charbonneau en 2013, il fait l’objet de représentations hostiles qui l’auraient empêché de retrouver un emploi dans le domaine de la construction. Pereira se décrit comme l’"ennemi numéro un" des centrales syndicales, ce qui, selon lui, a eu un impact dévastateur sur sa carrière.

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L’ombre de la Commission Charbonneau

Pereira n’est pas un inconnu dans le paysage médiatique. Il a été impliqué dans l’affaire Charbonneau, où il a mis à jour des informations compromettantes sur d’anciens responsables de la FTQ-Construction. Ses révélations ont conduit à des condamnations, y compris celle de Jocelyn Dupuis, ancien directeur général de l’organisation, qui a écopé d’une peine de prison. Cette histoire semble avoir façonné son parcours professionnel de manière à lui fermer des portes dans l’industrie.

Une demande indemnitaire significative

Dans le cadre de ce procès, Ken Pereira a déposé une demande de compensation s’élevant à 3,68 millions de dollars, visant à obtenir réparation pour les pertes qu’il attribue aux manœuvres orchestrées par le Fonds de solidarité FTQ et Cogir. Le procès, qui se déroule dans les couloirs du palais de justice de Montréal, devrait se poursuivre tout au long de la semaine, où chaque partie présentera ses arguments et ses preuves.

Ce contexte tendu fait ressortir les enjeux cruciaux autour de l’emploi et des relations entre les différents acteurs de l’industrie de la construction au Québec, des relations marquées par des tensions qui existent depuis des années.