Le marché de l’emploi au Canada a fait état d’une situation préoccupante en février, avec seulement 1 100 nouveaux postes ajoutés. Ce chiffre est bien en dessous des attentes, alors que les analystes prévoyaient une augmentation de 20 000 emplois pour ce mois. Par rapport aux 76 000 créations d’emplois enregistrées en janvier, la tendance apparaît alarmante.
Malgré cette stagnation des nouveaux emplois, le taux de chômage est resté stable à 6,6 %. Cela est attribuable à une augmentation moins significative de la population active, qui a progressé de 47 000 personnes en février. Ce chiffre marque une baisse importante par rapport aux saisons précédentes, insufflant une méfiance quant à la solidité du marché du travail.
Les données révèlent également un recul des emplois à temps plein, avec une perte de 19 700 postes, tandis que les emplois à temps partiel ont connu une légère embellie avec un gain de 20 800 postes. Cette dualité souligne une tendance vers des emplois plus précaires, soulignant affectivement les défis auxquels le marché du travail est confronté.
Les secteurs de l’économie qui ont connu le plus de créations d’emplois incluent le commerce de gros et de détail, ainsi que les services financiers et immobiliers. Cependant, les pertes ont été significatives dans des domaines tels que les services professionnels et techniques, ainsi que dans le transport et l’entreposage, illustrant des déséquilibres entre différents segments de l’économie.
La province de la Nouvelle-Écosse a particulièrement souffert, enregistrant une diminution de 4 200 postes à temps partiel. À l’inverse, Québec a vu sa situation rester stable pour le troisième mois consécutif, avec un taux de chômage ayant légèrement diminué à 5,3 %, ce qui le place en tête parmi les provinces canadiennes.
Les caprices de la météo ont également eu des impacts notables sur l’économie, avec des tempêtes de neige ayant affecté la capacité de travail de 429 000 Canadiens en février, un chiffre bien supérieur à la moyenne des cinq dernières années. Cette situation a contribué à une contraction de 1,3 % du nombre total d’heures travaillées, marquant la plus forte baisse mensuelle observée depuis avril 2022.
En dépit de la stagnation des emplois, le salaire horaire moyen a connu une hausse de 3,8 % comparé à l’an passé, un léger bond par rapport à la précédente augmentation de 3,5 % en janvier. Cela indique une pression possible sur les salaires, malgré des conditions de marché de l’emploi moins favorables.
Les derniers chiffres du marché de l’emploi avancent également des préoccupations liées à de potentielles mesures de protection commerciale des États-Unis, qui pourraient affecter encore davantage l’économie canadienne. La mise en œuvre récente de droits de douane et les débats en cours entourant l’Accord Canada–États-Unis–Mexique ajoutent une couche d’incertitude pour les entreprises canadiennes.
Ces informations sur l’emploi constituent un facteur significatif à l’approche de la prochaine réunion de la banque centrale sur les taux d’intérêt, prévue dans les jours à venir. La complémentarité des données sur l’emploi et les tendances économiques offre une vision éclairée sur la direction que pourrait prendre la politique monétaire.