Des voix s’élèvent contre les projets d’Hydro-Québec
Récemment, de nombreux résidents du Village à Montréal se sont mobilisés pour exprimer leur opposition à la destruction d’un espace vert situé près de la Grande Bibliothèque. Ce projet de développement constitue l’emplacement prévu pour la construction d’un nouveau poste électrique par Hydro-Québec, soulevant des inquiétudes parmi la population et des figures importantes du milieu culturel.
La lettre ouverte au gouvernement
L’Association citoyenne du Village de Montréal (ACVMtl) a formulé ses préoccupations dans une lettre adressée au premier ministre du Québec, François Legault, ainsi qu’à la mairesse de Montréal, Valérie Plante. Dans ce document, l’association appelle les autorités à envisager d’autres emplacements pour le projet, notamment une zone sous le viaduc Berri, entre les rues Ontario et Sherbrooke, jugée moins intrusive pour la communauté locale.
Investissement massif et justifications d’Hydro-Québec
Hydro-Québec a récemment annoncé l’acquisition d’un terrain adjacent à la Grande Bibliothèque pour un montant de 22 millions de dollars, un achat qui vise à remplacer un ancien poste en fin de vie. La société a justifié cette décision en indiquant que sur neuf sites potentiels, seul celui à côté de la bibliothèque était viable. Ces déclarations ont été accueillies avec scepticisme, en particulier par les membres de la communauté qui estiment que d’autres options auraient dû être sérieusement examinées.
Des doutes sur la faisabilité du projet
Sylvain Côté, président de l’ACVMtl, critique le manque de recherche sur d’autres emplacements. Le site sous le viaduc Berri avait été rejeté par la ville pour des raisons d’urbanisme, notamment l’impact que cela aurait sur la circulation, mais Côté insiste sur le fait qu’une réévaluation de cette décision pourrait être bénéfique. Il avance que la circulation dans ce secteur pourrait déjà être problématique, suggérant qu’une réduction des voies pourrait permettre une meilleure intégration du poste électrique.
Répercussions sur le quartier et ses résidents
La destruction d’un espace vert, surtout dans un quartier en revitalisation, pose des questions sur l’avenir du cadre de vie dans le Quartier latin. Les résidents craignent que la construction de ce poste électrique ait des conséquences dévastatrices sur l’environnement local, en limitant les ressources vertes disponibles pour ceux qui y habitent. À cet égard, Côté souligne que l’impact potentiel sur les usagers de la bibliothèque et les résidents n’a pas été suffisamment pris en compte par les décideurs.
Une alliance inattendue pour la protestation
Les préoccupations des résidents du Village s’ajoutent à celles soulevées par plusieurs personnalités du monde culturel qui ont également critiqué le projet. Des figures notables, comme des écrivains et des artistes, se sont exprimées contre le choix de la ville de privilégier l’expansion d’Hydro-Québec au détriment des espaces verts, illustrant une coalition entre les citoyennes et les citoyens ordinaires et les figures influentes du milieu culturel.
Opportunités de réflexion et d’innovation
Côté encourage la réflexion sur des alternatives innovantes pour le projet, affirmant que des experts en circulation et en urbanisme pourraient envisager des solutions techniques qui permettraient de concilier le développement électrique avec la préservation des espaces verts. Il mentionne qu’une partie du poste pourrait même être construite en souterrain, offrant une possibilité de maintenir les espaces publics et les jardins.
Cette situation appelle à une discussion plus approfondie sur l’équilibre entre développement urbain et préservation de l’environnement, un défi majeur pour les villes modernes qui cherchent à progresser tout en respectant le cadre de vie de leurs citoyens.