De nouvelles initiatives pour soutenir les plus démunis à Granby
À Granby, une avancée notable se dessine avec l’engagement de deux maraîchères pour produire des légumes afin d’aider l’organisme SOS Dépannage, qui soutient les personnes en situation de précarité. Cette démarche marque une première au Québec et pourrait bien renforcer le système d’entraide déjà en place.
Une collaboration innovante
Nathalie et Véronick Boisclair, qui exploitent une ferme à Bromont, ont signé un partenariat avec SOS Dépannage en offrant de cultiver des fruits et légumes en demande, notamment le concombre libanais, la betterave, les haricots, la laitue et les carottes. En retour, l’organisme loue leurs terres, établissant ainsi un modèle de collaboration unique qui répond à la fois aux besoins alimentaires et aux enjeux de l’agriculture locale.
Vers une production alimentaire diversifiée
En plus des cultures sur leur propre parcelle de terre, les sœurs Boisclair gèrent également un potager sur un terrain mis à disposition par une entreprise de Granby et envisagent de créer un autre espace de culture au parc naturel du Mont. Cette initiative vise à diversifier les productions tout en répondant aux attentes croissantes d’une population en besoin d’assistance alimentaire.
Une augmentation de la demande alimentaire
Face à une demande alimentaire en hausse de 20 % au cours de l’année précédente, SOS Dépannage se voit confronté à des défis de taille, notamment la diversification de ses ressources. Patrick St-Denis, directeur général de l’organisme, souligne que de nombreuses jeunes familles et personnes actives se trouvent désormais parmi les bénéficiaires des services, rendant la situation encore plus urgente.
Agir pour contrer la précarité
Le contexte économique difficile incite SOS Dépannage à prendre des mesures proactives. En coordonnant quatre acres de cultures avec l’aide d’autres maraîchers, l’organisme espère produire environ 18 000 kilos de nourriture supplémentaires pour les personnes dans le besoin. Les dons, bien que cruciaux, deviennent de plus en plus inconsistants, et il est impératif de trouver de nouvelles solutions pour garantir l’accessibilité à des denrées alimentaires de qualité.
ENGAGEMENT DES ENTREPRISES LOCALES
Les entreprises de la région sont également appelées à jouer un rôle actif dans ce projet solidaire. Elles peuvent contribuer en achetant des paniers de légumes pour leurs employés, avec l’initiative de distribuer des paniers supplémentaires aux personnes soutenues par La Maison des familles et les Cuisines collectives Haute-Yamaska. Ces actions visent à créer un lien entre les acteurs économiques et les initiatives locales de soutien à la communauté.
PREVENTION DU GASPILLAGE ALIMENTAIRE
Patrick St-Denis souligne l’importance de réduire le gaspillage alimentaire. Les invendus des maraîchers et des commerçants peuvent être récupérés, permettant ainsi de réinjecter ces produits dans le circuit de l’aide alimentaire. Cette approche non seulement valorise le travail des producteurs, mais permet également de maximiser l’impact des ressources disponibles au profit de ceux qui en ont besoin.
APPEL AU VOLONTARIAT
Pour soutenir leurs efforts agricoles, les sœurs Boisclair recherchent des bénévoles prêts à s’investir. Elles expriment l’idée que nourrir une communauté demande une mobilisation collective. Cet appel à l’aide représente également une opportunité pour les citoyens d’engager leurs compétences au service d’une cause noble et d’apprécier le travail de la terre.
L’initiative des maraîchères à Granby est un exemple inspirant de solidarité et d’innovation, qui répond à une nécessité croissante d’aborder les défis alimentaires par des méthodes durables et collaboratives.