Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a récemment exprimé son inquiétude quant à l’augmentation du nombre de fonctionnaires depuis l’établissement de Santé Québec. Il a souligné que cette situation est inacceptable et a émis le souhait d’en réduire le nombre par le biais de l’attrition, un processus naturel entraînant le départ de certains employés, souvent en raison de la retraite.
Des chiffres préoccupants
Selon des rapports, des centaines de nouveaux employés ont été ajoutés au sein de la fonction publique depuis la création de Santé Québec. Lors d’interventions dans les corridors de l’Assemblée nationale, M. Dubé a reconnu que la situation actuelle n’était pas normale. En effet, il a affirmé qu’il était impératif de maintenir un nombre de fonctionnaires inférieur à celui existant avant l’établissement de la nouvelle entité.
Bien que le ministre n’ait pas précisé si des pertes d’emplois seraient à prévoir, il a souligné que la majorité des fonctionnaires bénéficient d’une sécurité d’emploi. À ce jour, le Québec compte environ 350 000 employés dans la fonction publique, avec un taux annuel de départs à la retraite se chiffrant entre 15 000 et 20 000 personnes. M. Dubé a déclaré que, grâce à une bonne stratégie de planification, il serait possible de réduire le personnel sans engendrer de coûts supplémentaires.
Processus de réorganisation
Le ministre a également mentionné que certains fonctionnaires pourraient être relocalisés dans le cadre de cette réorganisation. M. Dubé s’est engagé à ce que, d’ici quelques mois, le paysage organisationnel au sein de Santé Québec soit redéfini, aboutissant à un effectif global inférieur à celui de l’époque précédant sa création.
Efforts de rationalisation
Christian Dubé a donné pour mandat à son sous-ministre, Daniel Paré, de procéder à une rationalisation du personnel au sein du ministère de la Santé. Il a fait de même avec Geneviève Biron, la présidente de Santé Québec. Selon lui, il existe encore un nombre excessif de fonctionnaires par rapport aux nouvelles tâches qui leur sont assignées. Il a souligné l’importance de revoir les organigrammes pour s’assurer de la pertinence des fonctions occupées.
Progrès vers une gestion plus efficace
La ministre responsable des Aînés et déléguée à la Santé, Sonia Bélanger, a également pris la parole sur le sujet. Elle a souligné que la nouvelle direction de Santé Québec, dont le budget est colossal, nécessitait des choix personnalisés en matière de gestion, mais a également reconnu la nécessité d’une rationalisation subséquente pour éviter l’accroissement du nombre de gestionnaires.
Bélanger a insisté sur la nécessité de réduire le personnel administratif afin de mieux optimiser les ressources et d’éviter toute duplication de fonctions. Toutefois, elle n’a pas spécifiquement abordé la question des licenciements.
Ces annonces et stratégies visent à créer un cadre opérationnel plus efficace, tout en réduisant les coûts engendrés par un trop grand nombre de gestionnaires.