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Fiasco de SAAQclic : Éric Caire déterminé à rester en poste, mais sous une nouvelle approche

Éric Caire, ministre de la Cybersécurité et du Numérique, se retrouve dans une tourmente politique qui ne semble pas prête à se calmer. En dépit de la pression exercée par l’opposition, il réaffirme sa volonté de conserver son poste et de se représenter aux élections de 2026. Les récentes révélations concernant le programme SAAQclic, censé faciliter l’accès aux services de la Société de l’assurance automobile du Québec, mettent sérieusement en question sa gestion.

Une controverse grandissante

La controverse autour de SAAQclic ne fait que s’intensifier à l’Assemblée nationale. Selon des informations divulguées, Éric Caire aurait été informé de plusieurs dépassements de coûts liés à ce projet, mais il s’en défend, arguant qu’il n’avait pas reçu les informations adéquates de la part de Karl Malenfant, ancien dirigeant de la SAAQ. Cette situation crée des doutes quant à l’intégration et la transparence des processus décisionnels au sein du ministère.

Caire insiste sur le fait qu’il n’était pas au courant des problèmes soulevés par la vérificatrice générale. “Si les rapports remis ne sont pas conformes, c’est en raison d’une mauvaise communication de la part de mon ancien collaborateur”, a-t-il affirmé lors d’une séance de questions. Le ministre tente ainsi de se dissocier des accusations qui fusent de toutes parts.

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Appels à la démission

Face à ces allégations, les leaders de l’opposition multiplient les demandes pour sa démission, remettant en question son intégrité et sa capacité à diriger. “Il s’est fait prendre en flagrant délit”, déclare Marc Tanguay, chef intérimaire d’un parti opposant. Pour beaucoup, les explications de Caire semblent insuffisantes, et cela heurte les espoirs de transparence du public à l’égard de la gestion des fonds publics.

Les tensions s’exacerbent alors que Caire maintient sa position et se dit déterminé à continuer son travail. “Je n’ai pas l’intention d’abandonner mon rôle. La décision appartient au Premier ministre”, a-t-il souligné, révélant ainsi un climat d’incertitude au sein du gouvernement.

Des conséquences sur le personnel

Les retombées de cette controverse se répercutent également sur les collaborateurs d’Éric Caire. Pierre E. Rodrigue, son ancien sous-ministre, a récemment choisi de quitter son nouveau poste à la tête de l’Office des professions. Cette décision a été accueillie avec soulagement par certains au sein du gouvernement, qui estiment qu’il est nécessaire de poser des gestes clairs en réponse à la crise.

L’absence de précisions sur les raisons qui ont conduit à ce départ ne fait qu’alimenter les rumeurs et les spéculations, laissant entendre que des tensions internes règnent sur l’équipe de Caire, notamment face à la gestion contestée du dossier SAAQclic.

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Un malaise palpable parmi les députés

Des échos de malaise se font entendre parmi les députés de la Coalition avenir Québec. La confiance dans la direction de Caire est remise en question, et plusieurs élus affichent des réserves quant à son avenir au sein du cabinet. Lors d’une récente rencontre, le whip en chef a tenté de minimiser la situation tout en laissant planer le doute sur sa loyauté envers son collègue.

Les membres du caucus semblent divisés; certains appellent à se concentrer sur la cohésion de l’équipe, tandis que d’autres évoquent des appréhensions sur la capacité de Caire à diriger efficacement à la suite de ce scandale.

Les lumières se tournent vers le Premier ministre

François Legault, Premier ministre du Québec, est sous pression pour prendre une décision. En décidant de s’absenter de l’Assemblée nationale durant cette crise, il a été critiqué pour avoir laissé ses ministres faire face seuls aux reproches. Les critiques fusent, certains y voyant un manque de responsabilité et un désir d’échapper à des questions difficiles.

L’avenir politique d’Éric Caire semble désormais lié aux choix de Legault, qui devra naviguer entre le soutien à son ministre et la nécessité d’assurer la confiance du public envers son gouvernement en période électorale.