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Garderies : Le Québec souhaite abolir les admissions fondées sur la religion, mais différemment.

La ministre de la Famille, Suzanne Roy, a récemment présenté un projet de loi visant à instaurer une politique d’admission unique et uniforme pour les garderies subventionnées au Québec. Cette initiative fait suite à un constat alarmant : près de 2000 politiques d’admission différentes ont été recensées à travers la province. L’objectif de cette réforme est de simplifier et d’harmoniser les procédures d’admission, tout en veillant à respecter des principes fondamentaux tels que l’égalité des chances et la laïcité.

### Une approche centrée sur l’égalité

Si cette législation est adoptée, seuls six critères seront utilisés pour déterminer les priorités d’admission dans les garderies, tous ancrés dans des valeurs de mixité sociale et de conciliation entre la vie professionnelle et familiale. Parmi ces critères figurent :

– Les enfants ayant des besoins particuliers.
– Ceux provenant de milieux socio-économiques précaires.
– Les enfants dont un parent est inscrit dans un établissement d’enseignement.
– Ceux dont un parent travaille pour un employeur spécifique.
– Les enfants résidant au sein d’une municipalité particulière.
– Les enfants autochtones ou ayant un parent autochtone.

Cette réforme vise à garantir que l’accès aux services de garde d’enfants soit accordé de manière juste et équitable.

### Interdiction des discriminations religieuses

En plus des nouveaux critères d’admission, le gouvernement prévoit d’interdire l’utilisation de matériel promouvant des croyances ou pratiques religieuses au sein des garderies subventionnées. Cela vise à renforcer les principes de laïcité dans les services de garde d’enfants financés par l’État, et à créer un environnement plus inclusif et diversifié pour les petits.

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### Contexte de la réforme

Cette initiative gouvernementale intervient après qu’un reportage a révélé que plusieurs garderies subventionnées à Montréal appliquaient des critères d’admission fondés sur des considérations religieuses ou ethniques. En réaction à cette situation, la ministre Suzanne Roy a insisté sur le besoin d’un cadre juridique plus strict qui empêcherait toute forme de discrimination dans le processus d’admission.

### Options pour les garderies non-conformes

Il est important de noter que les garderies qui ne seraient pas en mesure de se conformer à ces nouvelles règles pourraient choisir de renoncer aux subventions gouvernementales. Dans ce cas, ces établissements n’auraient plus accès aux subventions destinées à rendre les places en garderie plus abordables pour les familles. La ministre Roy a souligné l’engagement du gouvernement à maintenir un État laïc, ce qui représente une priorité dans le cadre de cette réforme.

### Perspectives pour l’avenir

L’initiative du gouvernement québécois s’inscrit dans un contexte plus large de réflexion sur l’organisation des services de garde d’enfants et leur accessibilité. Elle témoigne d’une volonté de transformer le paysage des garderies subventionnées, en veillant particulièrement à ce que les valeurs communautaires soient respectées et que chaque enfant ait les mêmes chances d’accéder à ces services essentiels.