Le gouvernement du Québec met en avant un projet ambitieux visant à augmenter le nombre de candidats et à diversifier les programmes d’alternance travail-études spécifiquement dans le secteur de la construction. Cette initiative, qui a vu le jour en avril 2021, propose aux aspirants au métier de la construction de jongler entre des périodes de formation théorique dans des établissements éducatifs et des expériences de travail en entreprise.
Cependant, il est à noter que tous les centres de formation n’ont pas encore intégré ces dispositifs d’alternance. Dans un effort pour remédier à cette situation, les autorités québécoises s’emploient à promouvoir davantage cette approche.
Un plan d’action a donc été mis en place récemment. Ce dernier vise à transformer le paysage de l’éducation et de la formation professionnelle dans le secteur de la construction. En effet, l’objectif est d’amener 50 % des programmes associés aux métiers de la construction à proposer des options d’alternance travail-études dans un délai de cinq ans. De plus, l’ambition est d’atteindre plus de 1000 inscriptions dans ces programmes d’alternance, ce qui pourrait dynamiser le secteur face au besoin croissant de travailleurs qualifiés.
Un des enjeux majeurs de ce projet est d’améliorer la formation et de favoriser la rétention des employés dans l’industrie. Actuellement, les statistiques sont préoccupantes : 30 % des travailleurs quittent leur poste dans les cinq années suivant leur embauche, et une majorité de 70 % des nouveaux entrants n’acquièrent pas de diplôme. Pour stabiliser le marché et assurer une main-d’œuvre formée, il devient impératif de contrer ces chiffres alarmants.
La Commission de la construction du Québec est chargée de coordonner cette initiative, mais elle ne sera pas seule dans cette démarche. De nombreux acteurs tels que les centres de formation professionnelle, la Fédération des centres de services scolaires, ainsi que divers syndicats et associations patronales sont également impliqués. Cette coopération interinstitutionnelle est essentielle pour créer un environnement propice à l’apprentissage et à l’intégration des nouveaux travailleurs.
Les autorités évaluent qu’annuellement, un besoin de 17 000 nouveaux travailleurs se fait sentir dans l’industrie. Ce chiffre souligne l’importance de mettre en œuvre des solutions efficaces pour attirer et former de nouveaux talents, afin que le secteur de la construction continue à prospérer et à répondre aux défis économiques et techniques futurs.