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Le PDG de Bombardier avertit que l’aviation américaine pourrait faire face à des pertes massives d’emplois.

La fragilité du marché de l’aviation face à une guerre commerciale

Le secteur de l’aviation aux États-Unis est à un tournant critique, surtout en raison des tensions commerciales avec le Canada. Selon Éric Martel, le PDG de Bombardier, cette situation pourrait entraîner la perte de dizaines de milliers d’emplois aux États-Unis. Cette alerte met en lumière les implications économiques d’une escalade des tarifs douaniers et des mesures de rétorsion.

Un impact significatif sur l’emploi

Martel a exprimé ses préoccupations concernant l’incertitude économique provoquée par les droits de douane de 25 % que l’administration Trump a imposés sur certains produits canadiens. Il a indiqué que Bombardier, qui dépend fortement du marché américain – avec près de la moitié de sa production destinée à ce pays – pourrait être directement touchée. En cas de difficultés liées à l’accès au marché américain, l’entreprise pourrait réduire sa production, ce qui entraînerait inévitablement des répercussions sur l’emploi aux États-Unis.

Ce ne sont pas seulement les emplois créés directement par Bombardier qui sont concernés. Le géant québécois collabore avec environ 2800 fournisseurs américains, générant ainsi des milliers d’emplois liés à son activité. La dépendance mutuelle entre les entreprises canadiennes et américaines souligne l’importance de maintenir des relations commerciales harmonieuses pour préserver l’emploi des deux côtés de la frontière.

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Une position stratégique pour le Canada

Martel a également souligné que le Canada possède une position suffisamment forte sur le marché américain pour jouer un rôle clé dans ces négociations. Il a encouragé le gouvernement canadien à ne pas céder face aux pressions et à défendre fermement les intérêts nationaux. Le PDG a insisté sur la nécessité de réagir avec intelligence aux menaces, indiquant qu’il est essentiel de montrer une force sans provoquer de conflits inutiles.

Il a déclaré qu’il est crucial pour le Canada de démontrer sa capacité à réagir de manière proactive, en ciblant des domaines où des mesures peuvent avoir un impact direct sur les intérêts américains. Cette approche stratégique pourrait potentiellement dissuader des actions négatives contre l’industrie canadienne en aviation.

Favoriser l’industrie locale pour de futurs projets

Éric Martel a également évoqué la nécessité pour le Canada de privilégier ses propres entreprises dans les projets d’infrastructure, particulièrement dans le domaine du transport. Il a pris l’exemple des achats effectués par le gouvernement canadien, soulignant que des contrats pourraient être attribués à des entreprises locales plutôt qu’à des fournisseurs étrangers.

Il a insisté sur le fait que le Canada possède à la fois l’expertise et les capacités nécessaires pour produire des biens et services de manière compétitive. La situation actuelle devrait servir de catalyseur pour réévaluer les priorités stratégiques du pays, afin de soutenir ses industries locales. En faisant le choix d’investir dans son propre secteur, le Canada pourrait renforcer son économie tout en préservant des emplois.

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De plus, Martel a estimé que cette crise représente une opportunité précieuse pour le Canada de renforcer ses capacités industrielles. En développant une infrastructure robuste, le pays pourrait assurer un moindre effet de dépendance face à l’évolution des relations commerciales.

À travers ces réflexions, Éric Martel rappelle que les enjeux économiques actuels transcendent les simples questions de commerce. Ils touchent également à la qualité de vie et à l’emploi, tant au Canada qu’aux États-Unis, soulignant ainsi l’interconnexion des économies modernes.