Engagement scolaire : sensibiliser dès le jeune âge
Pour la Sûreté du Québec, la lutte contre la violence commence dès les premières années de formation. Les agents se rendent dans les écoles primaires et secondaires afin de parler aux élèves des dangers liés à l’intimidation et à la violence. Daniel Boulianne, responsable de ce service, insiste sur l’importance d’intervenir tôt pour éduquer les jeunes sur ces problématiques critiques.
Cette approche vise à contrer l’attrait des gangs pour les adolescents, qui peuvent être influencés par une image trompeuse. La SQ a mis en place divers supports éducatifs, accessibles non seulement à ses propres équipes, mais aussi à d’autres corps policiers qui souhaitent aborder ces enjeux avec leur communauté.

Daniel Boulianne, responsable du Service conseil et soutien opérationnel, Sûreté du Québec
Communication numérique : atteindre les jeunes où ils se trouvent
L’ère numérique offre aux forces de l’ordre une occasion unique d’implémenter des campagnes de sensibilisation. En 2024, la SQ a lancé une initiative sur les réseaux sociaux afin de lutter contre la banalisation de la violence armée. En collaborant avec des influenceurs sur des plateformes comme Instagram et TikTok, cette campagne a été conçue pour toucher les jeunes de 13 à 19 ans, souvent difficiles à atteindre par des moyens traditionnels.
Le choix des canaux numériques permet de s’adapter aux habitudes de consommation des jeunes, rendant les messages de prévention plus accessibles et percutants.
Réaction aux incidents : informer et rassurer
La Sûreté du Québec ne se limite pas aux actions préventives. En cas d’événements violents, elle s’implique activement pour gérer les impacts sur la communauté. Cela inclut des rencontres avec les résidents afin d’expliquer la situation et de clarifier les rumeurs qui peuvent engendrer de l’anxiété.
L’objectif est de fournir des informations précises pour rassurer la population et renforcer leur sentiment de sécurité. Cela signifie également que la police doit écouter les préoccupations des citoyens et répondre aux attentes d’information en temps réel.

Analyser la violence armée : une approche systémique
La violence armée n’est pas un phénomène isolé : elle fait souvent partie d’un réseau complexe d’activités criminelles. La SQ adopte une approche intégrée pour décortiquer les causes sous-jacentes de cette violence, en liaison avec des partenaires clés tels que d’autres agences gouvernementales et des organisations communautaires.
Activement engagée dans la lutte contre le trafic d’armes, la Sûreté du Québec travaille à travers le Centre québécois de dépistage d’armes à feu pour cartographier les sources des armes aux mains des criminels. Cette collaboration permet d’identifier les tendances criminelles et de mieux orienter les enquêtes.

Marc-André Proulx, responsable des équipes de renseignements à la SQ
La direction nationale du renseignement et de l’analyse, créée en 2024, est un outil essentiel pour la SQ. Elle permet d’optimiser les décisions en s’appuyant sur des analyses approfondies de la criminalité au Québec, garantissant ainsi une réponse stratégique adaptée aux défis contemporains en matière de sécurité.
Vous avez des informations à communiquer à la Sûreté du Québec ?
Les renseignements fournis par les citoyens constituent une clé de voûte dans la lutte contre la violence armée. Contactez les autorités par les moyens suivants :
- 911
- votre service de police local
- la Centrale de l’information criminelle au 1 800 659-4264 ou à l’adresse cic@surete.qc.ca