Le Québec projette de lever certaines restrictions commerciales qui entravent le commerce interprovincial, visant à alléger les exigences administratives pour plusieurs secteurs clés. Cette initiative a été récemment présentée par le gouvernement de François Legault, dans le cadre d’un effort plus large pour soutenir et dynamiser l’économie locale.
Le gouvernement québécois a annoncé son intention de supprimer au moins cinq dérogations à l’Accord de libre-échange canadien (ALEC). Ces modifications devraient faciliter l’entrée de nouveaux acteurs sur le marché et favoriser la mobilité des professionnels, notamment dans les domaines des pompes funèbres, du courtage immobilier et des courses de chevaux.
À l’avenir, les personnes intéressées à s’établir comme directeurs de pompes funèbres ou à s’inscrire pour participer à des courses de chevaux ne seront plus tenues de démontrer une résidence préalable au Québec. Ce changement vise à encourager l’essor de ces secteurs en rendant la réglementation plus accessible.
Par ailleurs, les courtiers immobiliers bénéficieront également d’un assouplissement, puisqu’ils ne seront désormais plus contraints d’avoir un bureau dans la province pour pouvoir y exercer. Cette mesure a pour objectif d’attirer des professionnels de l’immobilier d’autres régions, augmentant ainsi la concurrence et, en théorie, les options pour les consommateurs québécois.
En outre, le conseil d’administration de la Société des traversiers du Québec verra ses membres affranchis de l’exigence de résider au Québec, ce qui pourrait potentiellement enrichir la diversité des compétences et des perspectives au sein de l’organisme.
Le gouvernement souligne que ces révisions ne sont qu’un début. En réaction à l’annonce d’Ottawa de réduire plus de la moitié des dérogations fédérales liées à l’ALEC, le Québec pourrait envisager de renoncer à d’autres restrictions dans le cadre de cet accord commercial.
Dans un effort complémentaire, le Québec s’efforce d’établir des ententes avec d’autres provinces pour une reconnaissance mutuelle des produits de consommation, à l’exclusion des aliments, des boissons et du tabac. Cette démarche vise à fluidifier les échanges en éliminant les doublons réglementaires.
Le gouvernement québécois participe également à des négociations pour créer une entente de reconnaissance mutuelle dans le domaine du transport routier, avec l’objectif d’harmoniser les règles à l’échelle pancanadienne. Ces mesures s’inscrivent dans une volonté de renforcer le commerce interprovincial, considéré comme un levier essentiel dans un contexte économique incertain.
Le ministre délégué à l’Économie, Christopher Skeete, a exprimé que la facilitation du commerce interprovincial est une priorité pour l’administration en place. Il a insisté sur l’importance de négocier des accords de reconnaissance mutuelle, tout en renforçant les initiatives de mise en réseau et de promotion des marchés au Canada.
Cette série de mesures s’inscrit dans un projet plus vaste de renforcement de l’économie québécoise, avec une attention particulière à préserver l’identité unique de la province, tout en favorisant un environnement économique dynamique. Le plan vise à établir un Québec plus robuste et résilient, capable de s’adapter aux défis contemporains.